Pro D2 - Pour Biarritz, quand la touche va, tout va…

Le rugby est un jeu qui peut s’avérer compliqué, si on le juge par le prisme des règles, ou finalement plutôt simple si on considère que dans ce sport, une certaine maîtrise d’éléments clés permet d’arriver au résultat espéré. Battu à Colomiers (23-17), balayé à Oyonnax (42-17) ou pénible vainqueur de Vannes (19-13), le BO avait, à chaque fois, affiché de sérieuses lacunes en touche, lesquelles n’avaient pas permis au club basque de mettre son jeu en place. Vendredi, face à Rouen, Biarritz a réalisé un match plutôt consistant, au cours d’une soirée où la touche biarrote a été nettement plus performante qu’elle ne l’avait été les semaines passées, et la performance des Basques est évidemment liée à la qualité de sa conquête en touche.

Profitant du retour de Thomas Sauveterre – un talonneur réputé pour être solide sur les bases du poste – le BO a bien négocié la plupart de ses touches (deux lancers perdus seulement en première période) et grâce à la bonne moisson des Biarrots en l’air, les partenaires de Thomas Hébert ont pu avoir des munitions propres pour ensuite lancer leur jeu et les trois-quarts, qu’ils se nomment Joe Jonas, Baptiste Germain, Auguste Cadot, Henry Speight ou Steeve Barry, ont alors montré leurs qualités. "Ce soir, notre charnière nous a fait du bien", a estimé Shaun Sowerby après la partie.

Le meilleur match du BO cette saison ?

Auteur d’un festival offensif à Aguilera (huit essais, meilleur total cette saison), le BO s’est fait du bien d’un point de vue comptable, mais aussi dans les têtes, une semaine après la claque reçue à Oyonnax. A-t-il, au passage, réalisé son meilleur match de la saison ? "Pour moi, c’est la seule rencontre, cette saison, où il y a eu une certaine forme de maîtrise et de contrôle du début à la fin, a souligné Sowerby dans les couloirs d’Aguilera. Nous avons joué face à plus fort, nous avons été meilleurs par moments, mais sur la durée, nous n’avions jamais eu cette maîtrise pendant soixante-dix ou soixante-quinze minutes. Le jaune nous a mis en difficulté, mais nous avons résisté."

En effet, lorsqu’il a été réduit à quatorze pendant dix minutes en première période, le BO n’a pris que trois points (même s’il s’est un peu trompé dans sa façon de jouer à ce moment-là) et les Basques n’ont d’ailleurs encaissé qu’un essai, en toute fin de rencontre. Ce n’était que contre une équipe de Rouen qui ne joue pas le même championnat que Biarritz, dites-vous ? C’est vrai, mais les techniciens de la division ne cessent de rappeler qu’il n’y a plus de match facile en Pro D2, non ?