Retour sur l’incroyable convalescence de Jonathan Danty qui a retrouvé les Bleus

La liste de Fabien Galthié est tombée vendredi. Jonathan Danty, blessé au genou droit fin décembre, en faisait partie. Le staff des Bleus et celui de La Rochelle avaient longuement échangé pendant la semaine sur l’état de forme du trois-quarts centre international. Devant les journalistes, Sébastien Boboul, l’entraîneur en charge des arrières au Stade rochelais, avait pourtant brouillé les pistes en insistant sur le fait que l’international français n’avait pas encore repris l’entraînement avec contacts.

A priori, de son côté, Ronan O’Gara avait rassuré Fabien Galthié, d’autant plus que le manager rochelais est le premier à reconnaître l’importance de son joueur au sein du XV de France, comme il l’avouait avant le début du Tournoi dans ces colonnes : "Ces derniers temps, j’ai trouvé que l’équipe de France n’avait plus la même volonté de jouer. Les joueurs ont eu tendance à être focalisés sur le "taper et chasser". Vous sentez que leur instinct était d’attaquer mais qu’ils se disaient : "Ah, on a dit quoi déjà pendant la semaine ?" Ils n’ont pas joué avec leurs forces naturelles. Il faut dire que l’équipe de France n’est pas la même sans Danty. Il a vraiment donné à ce collectif une autre dimension en 12. C’est l’élément le plus puissant pour gagner la ligne d’avantage, évidemment, mais il sait aussi jouer au pied, passer, agresser l’adversaire en défense…"

Il ne fait aucun doute que Fabien Galthié était donc satisfait d’apprendre que Jonathan Danty était rétabli avec trois semaines d’avance sur le protocole initial. Un retour express qui s’est concrétisé ce week-end à Castres où il était remplaçant, entrant sur la pelouse en fin de première période pour remplacer Ulupano Seuteni, sorti sur commotion. Il a signé son retour à la compétition avec une première charge intéressante avant de rendre une copie propre. "Jo, il n’est pas fait comme tout le monde, avouait après la rencontre son capitaine Romain Sazy. On a été surpris de le voir revenir si vite. Mais, il a énormément bossé. C’est un compétiteur, qui s’est fixé des objectifs. Il a un corps hors normes et il nous apporte tellement. Cela nous a donné beaucoup d’énergie qu’il revienne dans le groupe, même s’il était sur le banc."

La malédiction du centre

Une surprise mais aussi une admiration partagée par Romain Carmignani : "Il a trois semaines d’avance ! "Jo" a bien bossé sur la semaine de coupure de l’équipe. Il a encore une belle marge de progression pour être à son meilleur niveau mais c’est très chouette de l’avoir avec nous." Néanmoins, l’entraîneur des avants du Stade rochelais se montrait prudent sur le retour de son joueur chez les Bleus, possiblement dans un rôle de titulaire : "Il faut quand même faire attention, il a eu une grosse blessure avec les ligaments latéral et postérieur touchés. Donc il ne faut pas faire n’importe quoi mais Jonathan a 30 ans maintenant, il connaît bien son corps, il sera prudent."

Sur le terrain de Pierre-Fabre, la prestation de Jonathan Danty n’a laissé apparaître aucune gêne ni la moindre retenue au moment de se jeter dans la bataille. C’est un retour quasi inespéré pour le staff des Bleus qui n’a pas été épargné au centre depuis sa prise de fonction avec notamment l’arrêt de la carrière de Virimi Vakatawa et les deux grosses blessures d’Arthur Vincent. Jonathan Danty est donc devenu incontournable, voire indispensable. Dès le début du match, dimanche, face à l’Ecosse ?