Top 14 - Sorties de camp... et de route pour Brive face au Racing

Mais comment les Brivistes vont-ils donc analyser ce match ? Quelle va être la tonalité du discours de Patrice Collazo à l’heure de faire le retour vidéo ? L’histoire du verre à moitié plein ou à moitié vide… Laquelle se sentait déjà dans les propos du capitaine du jour Esteban Abadie, juste après le coup de sifflet final quand il se réjouissait de la belle image montrée par le CABCL mais qu’il se montrait forcément frustré par le scénario final. Samedi, les Corréziens avaient clairement les moyens de ramener des points du Racing 92. Au moins un bonus défensif.

Le hic ? Ce fut encore une fois le même pour les Corréziens, avec ces satanées sorties de camp. Sur cette pelouse synthétique, les Brivistes se sont montrés entreprenants et dangereux sur le plan offensif, se créant plusieurs situations favorables, mais ils ont payé très cher chacun de leurs erreurs majuscules. Pour caricaturer, certains pourraient même le résumer ainsi : quatre fautes fatales, quatre essais adverses. "Quand on voit ce qu’on y a mis en termes d’intensité, d’état d’esprit, de rugby, repartir avec zéro point, c’est chaud, ne cache pas Collazo Ça m’emmerde pour les mecs, je pense qu’on ne mérite pas ça. Ce qui me dérange, ce sont les vingt-et-un points cadeaux que l’on donne." Sur le premier essai adverse, alors que le ballon était dans les pieds des Noir et Blanc sur une mêlée corrézienne à l’entrée de leurs 22 mètres, il est mystérieusement sorti du côté francilien. Avant le deuxième, et alors qu’il n’était pas sous pression, Mathis Ferté a trouvé une touche directe qui a ramené le jeu et la pression dans le camp briviste.

Sanchez, sortie préjudiciable

En deuxième mi-temps ? Mêmes causes et mêmes effets, alors que le CABCL avait repris l’avantage au score grâce au talent du chef d’orchestre argentin Nicolas Sanchez (visiblement touché aux adducteurs), dont le remplacement à la 52e a sûrement déréglé le plan mis en place par son staff. Le troisième essai du Racing est venu d’un départ de Nolann Le Garrec au bord d’un ruck et le quatrième d’une mauvaise sortie de camp (toujours !) d’Enzo Hervé et d’une montée défensive désorganisée sur laquelle Max Spring a percé sur trente mètres. Sur ces deux actions, les deux promesses franciliennes ont remonté le terrain avec beaucoup trop de facilité, plaçant les partenaires de Saïd Hirèche en situation inconfortable.

Alors, tout n’est pas à jeter, loin de là. Mais, avec la large victoire de Perpignan qui offre aujourd’hui aux Catalans quatre longueurs d’avance, le bilan est forcément négatif sur l’aspect comptable. Et la manière laisse clairement de gros regrets. Cette équipe briviste, qui a eu son second souffle après l’arrive de Collazo à sa tête, est de nouveau dans le dur. Pourtant, son visage samedi montre qu’elle possède d’indéniables qualités dans l’espoir du maintien. Mais il lui faut, pour cela, être bien plus pragmatique sur ce qui lui fait défaut. Ces fameuses sorties de camp…