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6 Nations 2023 - XV de France : l’audace en bonus

Par Jérémy Fadat
  • Romain Ntamack face à l'Écosse ce dimanche après-midi.
    Romain Ntamack face à l'Écosse ce dimanche après-midi. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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6 NATIONS 2023 - En plus d’avoir retrouvé le chemin de la victoire face à l’Ecosse, deux semaines après leur défaite en Irlande, les Bleus ont été récompensés de leur choix d’aller chercher l’essai du bonus offensif à l’ultime minute.

Franchement, qui avait tremblé après Dublin ? Qui pensait que, derrière leur première défaite depuis dix-neuf mois, le XV de France n’était plus cette équipe bercée par le succès ? Allez, il faut l’avouer : aussi honorable soit-il face à la meilleure nation du monde, le revers en Irlande avait confirmé des failles entrevues chez les Bleus en novembre et laissé quelques doutes. Il n’a fallu que cinq minutes pour les chasser. Juste le temps pour la charnière, dont la gestion avait été remise en cause à l’Aviva Stadium, de rappeler qu’elle était taillée pour le très haut niveau. Antoine Dupont animait parfaitement sur la première séquence tricolore dans les vingt-deux mètres adverses et Romain Ntamack marquait l’essai (5e).

Puis, trois minutes plus tard, le demi de mêlée profitait d’un ballon de récupération pour exécuter une passe longue portée, avant que l’ouvreur n’offre le deuxième essai à Ethan Dumortier. Décidément, pour mieux affronter le vent glacial de Saint-Denis, les spectateurs du Stade de France n’avaient pas l’occasion de souffler. Pêle-mêle : un carton rouge pour un Grant Gilchrist crucifié par un plaquage haut sur Anthony Jelonch (7e), un autre pour Mohamed Haouas après un déblayage illégal (12e) qui pourrait définitivement l’éloigner de la Coupe du monde, un essai sur interception de Thomas Ramos (19e) et un autre écossais par l’intermédiaire de Huw Jones (26e). Vous pouvez enfin respirer, Ramos n’ajoutant qu’une pénalité pour porter le score à 22-7 en faveur des hommes de Fabien Galthié à la pause.

L’Ecosse a failli gâcher la fête

Le hic ? C’est que ce XV du Chardon ne manque ni de talent, ni d’abnégation. Et donc qu’au retour des vestiaires, les troupes de Gregor Townsend ont remis la main sur le ballon (un euphémisme!), jusqu’à ce que Jones ne plante un doublé (48e) et ne remette ainsi la pression sur les épaules françaises. À un seul essai d’un bonus offensif vital pour espérer encore la victoire finale dans ce Tournoi promise aux « diables verts », les partenaires d’Antoine Dupont en étaient plutôt à vouloir assurer leurs quatre points du jour. C’est la raison pour laquelle Ramos se contentait d’un nouveau coup de pied (57e) pour accroître l’avance des siens (25-14). Alors, libérés les Bleus ? Pas vraiment. Parce que, si Dumortier n’avait pas su imiter Jones et inscrire un deuxième essai qui lui tendait les bras, les Ecossais – qui squattaient le camp français - avaient choisi de gâcher l’après-midi tranquille de leurs hôtes.

Et, pour cela, il faut dire qu’il possède le maître en la matière. Finn Russell, génial par instants, exaspérant à d’autres, s’en allait relancer le suspense avec un essai (68e) qu’il transformait lui-même. Mais comment, de 19-0 après vingt minutes, ces Bleus se retrouvaient-ils sous une telle menace (25-21) ? Là n’était même plus la question. Et s’ils décidaient d’une pénaltouche sous les poteaux écossais à trois minutes du terme, c’est justement parce qu’ils rêvaient encore de conserver leur titre. Et devinez quoi ? C’est Gaël Fickou qui délivrait 80 000 personnes à la 80e. L’audace, ça paye aussi !       

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