Super Rugby - Transition réussie pour Corey Toole

Cinquante et un matchs, quarante-trois essais et une large contribution au titre australien lors des World Rugby Seven Series… Corey Toole s’est fait un nom la saison dernière. Laissé à la dispositions des Wallabies à VII, le feu follet a tellement impressionné qu’il a multiplié les récompenses et que la Fédération australienne s’est assurée de lui dénicher un contrat de deux ans, qui lui permettra de disputer la Coupe du monde à VII ainsi que les Jeux olympiques. Mais avant tout, le gabarit de poche (1,78 m, 85 kg), entamait ce week-end sa première saison professionnelle à XV, au sein du Super Rugby.

Membre des ambitieux Brumbies, il était titulaire pour le premier match de la saison face aux Waratahs, lors d’un choc entre deux équipes qui possèdent une grande majorité d’internationaux Australiens. Et le natif de la Nouvelle-Galles du Sud n’a pas raté son retour sur ses terres ! Très attendu, il a réalisé une gosse performance, ponctuée de quelques exploits individuels.

Des actions de grande classe

Extrêmement vif, Toole a été décisif à plusieurs reprises sur la pelouse de l’Allianz Stadium de Sydney. Précieux lors des couvertures défensives, où sa grande pointe de vitesse lui permet de revenir plus vite couvrir le terrain, il a soulagé les siens plusieurs fois lors de ses replis en début de match. C’est ensuite balle en main que le pur sang s’est signalé. Dangereux dès qu’il parvenait à se lancer, le septiste fait partie de ceux qui peuvent faire des différences à tout moment. Alors lorsqu’il est servi en bout de ligne avec un boulevard devant lui, l’ailier est tout simplement irrésistible. Demandez donc à Nemani Nadolo, qui se faisait facilement enrhumer par le crochet intérieur de Toole, avant l’essai de ce dernier en début de seconde période.

Une réalisation qui restera comme la première du fantasque australien en Super Rugby et qui donnait surtout un avantage décisif aux siens au score. Le pire, c’est que Toole ne s’est pas arrêté là. Toujours en seconde période, il faisait parler ses appuis détonants pour casser trois plaquages et mobiliser un quatrième défenseur, avant de servir d’une chistera magique son troisième ligne Rob Veletini, lequel finissait à dame. Seulement cet essai fut ensuite refusé pour un passage en touche discutable de l’ailier.

Mais cette action a au moins eu le mérite de montrer quel joueur est Toole. Il terminait la rencontre avec plus de cent mètres parcours ballon en main (record du match), ainsi qu’avec quatre défenseurs battus (record également). Alors qu’il y avait du répondant face à lui en la personne de Jorgensen, Toole a bel et bien impressionné. Passer du VII au XV ? Facile, quand on a les bons outils.