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Top 14 - Lyon, de l’informe à la grande forme

Par Sébastien FIATTE
  • Si les trois-quarts lyonnais ont offert un festival aux spectateurs présents au stade, les avants et Sébastien Taofifenua n’ont pas été en reste. Photo Icon Sport
    Si les trois-quarts lyonnais ont offert un festival aux spectateurs présents au stade, les avants et Sébastien Taofifenua n’ont pas été en reste. Photo Icon Sport
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TOP 14 - Au fond du trou fin décembre, les Lyonnais ont pris vingt-trois points sur vingt-cinq en 2023 et compte le meilleur total de victoires derrière Toulouse. Après deux ans sans qualification, le Top 6 est plus que jamais accessible.

Il faudra compter avec le Lou d’ici la fin de saison. Bien sûr, si nous leur demandons, les Lyonnais s’offusqueraient que nous allions aussi vite en besogne et nous répondraient sûrement par les arguments d’usage, répétés à l’envi pour tous les acteurs du Top 14 : "Le championnat n’est pas fini et est hyper concurrentiel", "toute série qui se continue s’approche forcément de sa fin", "la confiance se gagne goutte à goutte et se perd en litre", "il faut se remettre au travail dès lundi", etc.

Il n’empêche, les chiffres ne mentent pas. Ce matin, le Lou est troisième du championnat, juste derrière le Stade français, lequel le précède au bénéfice des points de bonus. Au nombre de victoires (douze), seul Toulouse, le leader, fait mieux (treize). Contre le Racing 92, il a livré sa meilleure prestation au tableau d’affichage cette saison, tant au nombre de points marqués (45) qu’encaissés (11). Si ce n’est pas un match référence, cela y ressemble beaucoup.

Brive, un mal pour un bien

C’était inespéré il y a deux mois. Au soir du réveillon du Nouvel An, les Lyonnais ont fait s’étouffer tous les spectateurs du Matmut Stadium Gerland devant le menu servi contre Brive (27-30). De mémoire de journalistes présents au stade à tous les matchs à domicile depuis 2011, personne n’avait souvenir d’une prestation aussi indigne. Sans conquête et sans défense et, pire, sans idées et sans envie, le Lou a touché le fond ce soir-là. Entre la solidité en défense et en conquête développée sous l’ère Mignoni (2015-2022) et la volonté de jouer impulsée par Xavier Garbajosa, les Rhonalpins semblèrent ne vouloir choisir aucune des deux. Les discussions animées de la semaine suivante, avant un déplacement crucial contre Pau, alors juste derrière au classement, ont porté leurs fruits. Tout n’est pas tout rose évidemment. La victoire est souvent un onguent qui permet de recouvrir les plaies et de mettre sous le tapis la poussière.

Succéder à l’ancien demi de mêlée, qui a sorti le Lou de l’ascenseur entre le Pro D2 et le Top 14 pour le mener à deux demi-finales de Top 14 (2018, 2019), une deuxième place à l’arrêt de la compétition en mars 2020 et un succès en Challenge européen au printemps dernier, n’était pas une sinécure. Après plusieurs mois de compétition et la défaite contre Brive, qui apparaît avec le recul comme un mal pour un bien, Garbajosa semble parvenir à imposer ses vues sur le terrain. Les nombreuses passes après contact dans la défense en première mi-temps portent son empreinte et celle de Kendrick Lynn et le Lou, même en difficulté, semble pouvoir, sur une action, dynamiter n’importe quelle défense. Avec la stabilité montrée en conquête et une solidité défensive en progression constante depuis plusieurs matchs, il a les armes pour rester ancré durablement dans le haut du tableau.

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