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La carte blanche de James Hart : « Je ne m'inquiète pas pour moi »

Par Yanis Guillou
  • James Hart est sans club depuis plusieurs semaines.
    James Hart est sans club depuis plusieurs semaines. Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Après plusieurs mois compliqués, marqués par des problèmes de santé, James Hart se retrouve sans club début 2023. Pour autant le demi de mêlée profite de ce nouveau temps libre pour faire des choses qu’il n’avait pas eu le temps de faire durant sa carrière.

"À partir de la remontée de Biarritz à laquelle j’ai participé en 2021, il s’est passé beaucoup de choses. En Top 14, j’ai senti que j’allais moins jouer, alors quand il y a eu une opportunité à Bordeaux en novembre 2021 en tant que joker médical, je l’ai saisie. En plus, l’UBB est un grand club, entraîné à l’époque par Christophe Urios, que j’ai toujours voulu côtoyer. Mais alors que je commençais les entraînements, j’ai dû me faire vacciner contre la Covid-19. Et juste après cette vaccination, j’avais des courbatures, et surtout, une douleur à la poitrine qui ne partait pas. Du coup, j’ai demandé au médecin du club de voir si c’était normal. Après une échographie, on a découvert que j’avais fait une mauvaise réaction au vaccin, une péricardite (inflammation de l’enveloppe autour du cœur, N.D.L.R.). J’avais trois à six semaines d’arrêt à respecter et on a essayé de reprendre trop vite. Dès la première course, je savais que quelque chose n’allait pas. J’avais le cœur qui s’emballait, je sentais que j’allais vomir. Du coup, les médecins et moi nous sommes résignés à prendre le temps et j’ai eu un arrêt maladie jusqu’en avril, date de ma reprise avec Biarritz.

Quand j’ai repris avec Biarritz, j’ai pu voir que je pouvais rejouer, j’ai même fait des feuilles en fin de saison. Cela m’a rassuré, mes tests étaient de nouveau normaux. Mais j’étais en fin de contrat avec le BO. Cela fait un moment que j’étais sur Biarritz. Tellement, qu’avec ma femme on a construit dans le Pays basque et elle se sent bien là où nous sommes. Je ne me voyais donc pas partir loin et j’ai donné mon accord à Mont-de-Marsan. En plus, il y a dans le staff Rémi Talès, qui est un copain avec qui j’ai joué. Cela me donnait envie et pouvait me permettre de retrouver le plaisir de jouer. Mais très vite, j’ai vu que ça allait être compliqué. Je n’avais pas pris en compte les côtés négatifs en m’engageant au Stade montois : comme j’habitais à Bassussarry je faisais trois heures de trajet pour aller à Mont-de-Marsan. Cela ne me permettait pas de me reposer et c’est vite devenu invivable.

J’ai été honnête et j’ai dit au staff très tôt que ça allait être dur pour moi. Et quand quelque chose pèse sur toi dans la vie de tous les jours, tu ne peux pas être performant sur le terrain. Nous avons donc convenu d'un accord avec le club pour me libérer de mon contrat. Désormais, je suis sans club. Le fait de couper un peu me fait du bien. Je me rends compte que je suis intéressé par plein de choses. J’essaye d’apprendre tout ce qui est en rapport avec les travaux dans la maison. Je me renseigne aussi sur comment faire ses impôts ! Plein de choses que tu n’as pas le temps de faire quand tu joues. Je parle déjà français et anglais, alors j’essaie maintenant d’apprendre l’espagnol et l’italien, ce qui est assez drôle.

Aider les joueurs au sein des clubs me plairait avec mes compétences en langue. En ce moment je suis chez moi, je continue à m’entraîner, à m’entretenir, à buter un peu, à courir. Je retouche au ballon depuis quelques semaines. Je fais mon truc de mon côté. J’ai passé un bon mois à ne rien faire mais il faut que je continue un peu la musculation parce que je fonds sinon ! Le rugby me manque par moments. Le vestiaire, la partie humaine, c’est le côté fantastique de ce sport. Mais je ne suis pas en plein doute, je me concentre sur moi en ce moment et je fais ce que j’ai envie de faire. C’est ça le grand plaisir que j’ai depuis quelques semaines et que je n’ai pas pu avoir pendant dix ans où ma vie était dictée par les plannings. De toute façon, si tu es quelqu’un de bien, il va se passer des choses pour toi. Je pense que j’ai toujours été quelqu’un de droit et fidèle, donc je ne m’inquiète pas pour moi."

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