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6 Nations 2023 - Russell, gaffeur de génie

  • Finn RUSSELL.
    Finn RUSSELL. Icon Sport - Icon Sport
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Le demi d’ouverture du Racing et de l’Écosse n’aura surpris personne. Il a offert son spectacle habituel, bric à brac de gestes de classe et de bourdes manifestes. Qui s’en plaindra ?

On voulait voir Russell et on a eu Russell. Le demi d’ouverture du Racing et de l’Écosse a joué son rôle habituel dimanche, créateur infatigable et sans complexe quant aux munitions qu’il gâche en route. Parce que, fidèle à sa légende de gaffeur génial, il a offert un essai à la France, sur une passe longue à destination de Steyn, interceptée par Ramos (19e). Puis il a sollicité Hogg sur une autre jolie passe longue… en avant (22e). Il s’est fait contrer plusieurs fois sur des dégagements en première mi-temps. À la 50e, il a laissé rebondir une chandelle comme un débutant, puis à la 61e, il a gâché un bon ballon par un coup de pied à suivre dans l’en-but pour Steyn qui ne s’imposait pas.

Il faut survivre à un tel passif, il pourrait être fatal à un bon joueur de club, testé pour voir.

Mais Finn Russell, débarrassé de toute concurrence n’a jamais perdu une once de son culot pour une bourde. La feuille de stats impitoyable, indiquait aussi trois fautes de main dans les 40 premières minutes.

Le joueur du Racing semble se donner en spectacle comme un artiste de cabaret qui doit faire son show, victoire ou défaite, comme pour justifier le prix du billet. Ça pourrait être en contradiction avec l’esprit collectif du rugby sauf que, en ce 26 février, Finn Russell, ce fut aussi et surtout, une percée géniale après feinte (46e) de la classe pure pour lancer Tuipolutu. Dans le prolongement essai de Huw Jones, lancé dans l’intervalle par… L’ouvreur du Racing (48e).

Déterminant sur les trois essais écossais

Finn Russell fut déterminant sur les trois essais écossais. Sur le second, c’est lui qui alerte encore Huw Jones d’une passe en profondeur majestueuse. Le troisième, il s’est chargé de l’aplatir lui-même en se glissant entre deux défenseurs, aspiré par une avancée irrésistible des Écossais derrière une mêlée (68e) : inspirateur mué, pour une fois en simple exécutant. Auparavant, il avait aussi manqué de peu un petit "par-dessus" pour lui-même dans l’en-but.

Au rayon des ouvreurs inspirés, offensivement, on le classe donc encore derrière les références Phil Benett ou Juan-Martin Hernandez : son jeu comporte trop de déchets pour les surpasser. Mais que de merveilles dans cette profusion foutraque : qui tenterait comme lui à 5 mètres de sa ligne une passe impeccable pour son ailier ? L’un des plus beaux gestes de la partie. À la mi-temps, il était l’Écossais qui avait le plus porté le ballon avec 62 mètres gagnés. À la 80e, il se classait encore deuxième avec 114 mètres gagnés (contre 138 pour Huw Jones). Les chiffres dans leur sécheresse donnent un aperçu de son génie un rien brouillon.

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