Pro D2 - Aurillac : rendez-vous au premier virage

De retour à la maison après deux déplacements, les Aurillacois entament, avec la réception de Rouen, un virage important de leur saison. Vainqueurs au match aller (26-6), ils seraient bien inspirés de confirmer sur leur pelouse. Et comme "avec de petits riens, on fait de grands touts", le manager du Stade, Roméo Gontinéac, veut que ses joueurs se mettent en tête de gagner chaque secteur, chaque mètre, chaque minute, pour gagner, tout court à la fin. "Les mots de la semaine ont été clairs : gagner toutes les petites batailles qui font un match. Nos duels, aériens ou terriens, la guerre des rucks, les phases de défenses. Tous ces détails qui parfois nous ont fait défaut ces derniers temps."

À Vannes par exemple, où les Cantaliens n’ont pas ramené de points alors que les Bretons en ont pris cinq. Mais à domicile, l’esprit est autre. Plus concentrés, plus appliqués et plus souverains donc. Même si ce n’est jamais le grand large lors des huit succès acquis à domicile (18 essais marqués pour 15 encaissés et un seul bonus offensif), seuls de courageux Montois ont fait l’exploit à Jean-Alric.

Vivre ou survivre

Il faut savoir cibler ses objectifs et jauger ses capacités à les atteindre pour s’y préparer au mieux. En premier, cette réception de Rouen et le match en retard face à Grenoble ensuite la semaine suivante seront déterminants pour savoir ce que le public et le club sont en droit d’attendre de ce groupe. Deux succès et la course à la phase finale sera relancée, au contraire un faux pas pourrait être quasiment fatal. Et le patron du jeu aurillacois le sait mieux que personne.

"Les deux prochains matchs vont, soit nous permettre de titiller le haut du panier et essayer de le mettre en danger, soit les joueurs décident que leur aventure s’arrête là et dans ce cas, nous bataillerons pour le bas de tableau. Ils doivent prendre conscience qu’ils ont leur aventure en main. Ça appartient aux joueurs. Est-ce qu’on continue de rêver ou est-ce qu’on s’endort et on fait comme les années précédentes à se battre pour ne pas trembler en regardant en bas ? Moi, je ne crois pas à la deuxième option. Je pense qu’on a l’effectif et il faut qu’on le fasse. Toujours en restant sur nos gardes et modestes parce qu’il y a beaucoup d’équipes qui mettent de belles choses en place." Vous l’aurez donc saisi, les coéquipiers de Jimmy Yobo veulent l’emporter face aux Normands pour vivre leur aventure à fond et espérer jusqu’au bout que le printemps soit plus long que les autres années.