Top 14 - Alerte maximale à Montpellier

à sept journées de la fin de la saison régulière, le champion de France vit une situation que l’on qualifierait de "critique". Avec sa nouvelle défaite concédée à Paris face au Stade français, la quatrième de suite, le MHR a rétrogradé à la dixième place du classement. Soit en queue du peloton de tête, et sept points devant le groupe de quatre équipes engagées dans la course au maintien (Castres et Pau sont à 32 points, Perpignan à 30 et Brive à 26). Au-dessus d’eux, les Girondins (derniers qualifiés) comptent dix points d’avance… Vous comprenez maintenant pourquoi la manager Philippe Saint-André annonçait à Jean-Bouin qu’il fallait "regarder le tableau en haut et le tableau en bas" : c’est pour la simple et bonne raison que le tableau du bas et plus proche que l’autre !

Le champion de France entrera-t-il dans la terrible course au maintien ? On n’ose y croire. Mais c’est pourtant une réalité, à l’heure de recevoir une équipe clermontoise en plein redémarrage et qui, de surcroît, n’a rien à perdre puisqu’elle connaît une saison de transition. Deux facteurs qui font qu’elle est encore plus dangereuse qu’une autre, en somme.

Garbisi et Mercer à la rescousse

Voilà pourquoi les Montpelliérains vont activer, comme le promettait le capitaine et arrière international Anthony Bouthier à l’issue du match à Paris, le "mode commando". En milieu de semaine, le manager du MHR Philippe Saint-André nous le confirmait encore : "Ce match est hyper important. Tant pour Clermont que pour nous. Celui qui perdra regardera vers bas, tandis que le vainqueur pourra regarder à nouveau vers le haut." Pour aborder ce match décisif, le club montpelliérain pourra toutefois compter sur plusieurs retours : celui de son numéro huit anglais Zach Mercer d’abord, remis de sa commotion subie contre Lyon, ainsi que son centre-demi d’ouverture Paolo Garbisi, libéré par la sélection transalpine. Deux joueurs sur qui l’on peut compter, et qui tiennent la baraque en défense. Un secteur qui avait justement fait défaut la semaine dernière, à Jean-Bouin où Anthony Bouthier constatait les dégâts en fin de match : "Après avoir mené 14-0, on s’est arrêté, on a moins bougé en défense, on a moins fait les efforts, on a loupé des plaquages. C’est compliqué d’exister. Puis si on regarde, ils ne marquent pas sur des lancements, mais sur nos loupés en défense. C’est difficile de rattraper nos erreurs." Des erreurs qu’il ne faudra pas commettre contre l’ASM qui, ces dernières semaines, semble retrouver peu à peu son formidable potentiel offensif.