Abonnés

Biarritz, un groupe solide dans la tempête

Par Pablo ORDAS
  • Face à Massy, les Biarrots d’Elliot Dixon ont assuré l’essentiel pour maintenir leur position dans le peloton des qualifiables. Photo Benat
    Face à Massy, les Biarrots d’Elliot Dixon ont assuré l’essentiel pour maintenir leur position dans le peloton des qualifiables. Photo Benat
Publié le
Partager :

En dépit d’un contexte extra-sportif compliqué, marqué par l’incertitude autour de l’avenir du club, et malgré seulement vingt-et-un joueurs sur la feuille de match, le BO s’est imposé assez largement face à Massy (38-19).

Il ne se passe pas un jour sans que l’avenir du Biarritz olympique ne fasse causer, au Pays basque et les questions se multiplient en même temps que la fin de saison se rapproche. La famille Gave sera-t-elle toujours propriétaire du club dans quatre mois ? À quoi ressemblera l’effectif rouge et blanc l’an prochain ? À ce jour, on l’ignore.

Les joueurs ? Alors qu’ils évitaient le sujet jusque-là, Gilles Bosch a été le premier à sortir du bois, vendredi soir, après la victoire face à Massy (38-19). "Nous sommes usés mentalement par l’environnement", a avoué ledit "Gilou", avant de poursuivre ainsi : "Ce serait bien pour tout le monde de savoir ce qu’il va se passer l’an prochain au club, un oui, un non, je pense que c’est normal. Ce qu’il se passe, ce n’est pas très logique. On pose des questions et on n’a pas de réponse pour l’instant. Ça va venir, on l’espère."

Un peu plus tôt, l’ancien joueur de Carcassonne avait attaqué la conférence de presse par ces mots qui en disent long sur le contexte biarrot. "On commence à être habitué à l’inhabituel." Ici, l’ouvreur répondait à une question portant sur l’adaptation dont avait dû faire preuve son équipe pour préparer un match à vingt-et-un joueurs, puisque vendredi, c’est avec seulement six remplaçants que le club basque a affronté Massy. "Je n’avais jamais connu ça. Ce n’est pas normal, a regretté Shaun Sowerby après coup. Nous avons été confrontés à ces conditions et il fallait l’assumer. C’est ce que nous avons fait. À partir de là, nous sommes capables de beaucoup de choses."

Une équipe pas drôle à jouer en mai ?

Jusqu’à preuve du contraire, les équipes de rugby se sont toujours nourries des obstacles à franchir pour renforcer un peu plus les liens qui unissent chaque joueur. Dans la tempête, le groupe biarrot fait front et Gilles Bosch a espéré, après la victoire face à Massy, que ces péripéties rendront l’équipe plus forte. "En fin de saison, si on arrive à se qualifier pour les phases finales, je pense que ça peut nous renforcer, glissait le numéro dix. Si on arrive à retrouver tout le monde dans le groupe, ça va amener beaucoup d’énergie. Je pense qu’on va le faire pour nous, pour les joueurs." Telle une bande de copains qui ne sait pas si elle sera toujours réunie dans quelques mois, le groupe biarrot veut s’offrir une fin de saison sympathique, pour partager une (dernière ?) belle expérience. "On s’accroche pour retrouver tout le monde, et je le répète, le faire pour nous, insistait Bosch dans les travées d’Aguilera. On peut vivre des bons moments en fin de saison, au-delà du contexte. L’opportunité de vivre des phases finales reste exceptionnelle." Une chose est sûre. Si elle arrive à se qualifier, au vu de la qualité rugbystique des joueurs et des liens qui unissent ces derniers, cette équipe du BO ne sera probablement pas drôle à affronter, au mois de mai prochain.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?