Top 14 - Paris a perdu sa boussole à Mayol

Dix bonnes premières minutes, six points d’avance puis… la panne ! Plus de son, plus d’images. Venu dans le Var pour récupérer sa place de dauphin du Stade toulousain, et prendre une revanche sur Toulon, unique équipe à avoir fait tomber Jean-Bouin, Paris est reparti de Mayol tête basse, embourbée d’incertitudes. « Ce qui est frustrant, et même si on avait une belle équipe en face, c’est qu’on est sortis du match sur quelques erreurs, a pesté Laurent Panis. Derrière, on n’a pas su revenir comme on le fait. Le score fait mal à la tête. »

Pour prendre le dessus, Toulon avait mis en place une stratégie simple et efficace. « La clef était de mettre une grosse pression sur la charnière, a avoué Serin, notamment sur les chasses du jeu au pied. Swan (Rebbadj) était missionné sur Parra, et moi sur Segonds. On voulait essayer de leur faire avoir un jeu au pied plus court pour avoir des ballons à relancer. »

Si bons pour tenir la barre, Parra et Segonds n’ont pas été en capacité de se défaire de ce marquage. « C’est une grosse désillusion, a avoué Quesada. Ce n’est pas une catastrophe de perdre à Mayol. On a des principes de jeu, et on ne les a pas respectés. Ça m’inquiète. On a manqué de maîtrise. Pour le reste, la défense de Toulon est à louer. »

Un coup d’arrêt ? « Réponse au derby »

Mené 23-9, au retour des vestiaires, le Stade a connu un gros temps fort sans parvenir à inscrire un essai qui aurait pu relancer la partie. Un tournant qui a agacé le patron du sportif. « On a deux ou trois situations où l’on doit un peu déplacer le ballon… On n’a pas sorti les ballons, on a changé le sens. Les joueurs ne faisaient pas ce qui était annoncé. Quand on est sous pression, on doit s’appuyer sur nos bases. On est sortis du cadre. On est entrés dans une période de doute. On doit faire confiance à notre travail si on veut aller plus loin cette saison. Même sous pression. »

Ce sentiment inhérent à la position du chassé, la bande à Briatte doit l’appréhender. Toulon, en dehors du top 6, n’est plus qu’à sept points. « Le calendrier est difficile devant nous, a prévenu Quesada. C’est énorme dans notre contexte d’être à la lutte pour les six. On ne se trompe pas avec cette deuxième place. On a manqué un gros test. Un coup d’arrêt ? La réponse sera au derby. Après les vacances, j’espère que je vais récupérer un groupe conscient de la tâche qui nous attend. »