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6 Nations 2023 - L’Irlande en terre hostile en Écosse

Par Paul Arnould
  • Le pilier droit Tadhg Furlong pourrait faire son retour pour caler la mêlée irlandaise orpheline de Finlay Bealham. Photo Icon Sport Le pilier droit Tadhg Furlong pourrait faire son retour pour caler la mêlée irlandaise orpheline de Finlay Bealham. Photo Icon Sport
    Le pilier droit Tadhg Furlong pourrait faire son retour pour caler la mêlée irlandaise orpheline de Finlay Bealham. Photo Icon Sport
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Imperturbables depuis le début du Tournoi, les Irlandais se déplacent à Murrayfield pour y défier une équipe écossaise encore en mesure de remporter le Tournoi. Le XV du Chardon est la plus sérieuse chance de priver le Trèfle de grand chelem.

Le XV du Chardon est face à son plus grand défi de ce début d’année en recevant l’Irlande, grande favorite à la victoire finale et au grand chelem dans cette édition 2023 du Tournoi. En mettant de côté une vision franchouillarde de la chose, ce choc apparaît comme le plus illisible de la compétition et un piège grand comme le monde pour les Irlandais, qui seront châtiés, bousculés, raillés, dès leur arrivée à Murrayfield par des gus en kilts qui n’ont définitivement pas la même façon de vivre l’hiver que nous.

Les Écossais sont-ils capables de renverser cette équipe broyeuse de Blacks, égratigneuse de Bleus, et qui n’a plus perdu au nord de la Grande-Bretagne depuis 2017 ? Au vu des trois premiers matchs, honnêtement non. Mais comme d’un sentiment "cocorico", un succès écossais laisserait une chance de titre au XV de France, (à condition que le travail soit fait du côté de Twickenham), laissons de côté la citation d’Alexandre Dumas fils, qui affirmait lors d’une époque révolue qu’ "une illusion de moins, est une vérité de plus", et trouvons quelques raisons d’espérer.

L’écosse retour aux bases

À Paris, le XV du Chardon a surjoué. Les joueurs de Gregor Townsend ont tenu le ballon, trop (55 % du temps, contre 50 % contre le pays de Galles et 42 % en Angleterre), et se sont exposés aux contres fulgurants des Bleus. Les victoires face aux Anglais et aux Gallois étaient d’abord des modèles tactiques avec une base défensive très solide et hermétique, une occupation au pied laissant l’adversaire sous pression (Russell est le joueur du Tournoi qui utilise le plus le jeu au pied), et une discipline de très haut niveau.

Dimanche, les Irlandais auront la maîtrise, fatigueront l’Écosse avec 10, 15 ou 20 temps de jeu léchés laissant aux frères Gray et consorts, sans doute associés en deuxième ligne, le soin de revenir à une vision plus pragmatique qui fonctionne depuis le début du 6 Nations. L’idée est "simple" : contrer l’Irlande en se délectant des lacunes adverses (principalement le milieu du terrain Smith - Farrell face à l’Angleterre, le second rideau contre les Gallois). Reste le hic : que les Irlandais aient des failles…

Le magicien face au maestro

Pour cette rencontre, Andy Farrell a l’embarras du choix. On pense ici à Tadhg Furlong, un des meilleurs piliers droits du monde, remis de sa blessure et qui pourrait débuter en l’absence de Finlay Bealham, forfait jusqu’à la fin du Tournoi. À la mêlée, quid de Gibson-Park ? Lui aussi est réparé, tout comme Jonathan Sexton, forfait en Italie et qui sera bien capitaine à Edimbourg. L’ouvreur du Trèfle défiera Finn Russell pour un choc des extrêmes : le flegme et la justesse permanente d’un côté, face à la magie et l’incertitude de l’autre. « La meilleure équipe d’Écosse de l’histoire des 6 Nations », présente la presse irlandaise à quelques jours du match.

Ajoutons que le Chardon peut remporter la Triple couronne pour la première fois depuis 1990 et l’Irlande remporter le Tournoi en cas de bonus et scénario favorable lors du "Crunch". Un match historique en perspective ou la fin des illusions ? Allez savoir mais ne vous y trompez pas, si on se met à espérer dimanche que le magicien Russell ne rate pas ses tours, que van der Merwe détruise tout sur son passage ou encore que Jones et Tuipulotu règnent en maîtres au centre du jeu quels que soient les Irlandais en face ; le tout en grognant un semblant de "Flower of Scotland" sur chaque offensive des "Scots", c’est pour tout potage en soutien du suspense…

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