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6 Nations 2023 - Les Bleus ont marché sur le "temple"

Par Jérémy Fadat
  • Auteurs d'un match exceptionnel, les Français ont terrassé les Anglais (53-10) à Twickenham.
    Auteurs d'un match exceptionnel, les Français ont terrassé les Anglais (53-10) à Twickenham. SUSA / Icon Sport - SUSA / Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Auteurs d'un match exceptionnel, les Français ont terrassé les Anglais (53-10) à Twickenham, là où ils ne s'étaient plus imposés dans le Tournoi des 6 Nations depuis 2005. Une folle victoire qui place cette génération dans la légende de la compétition.

Comment éteindre Twickenham en une période, deux temps et trois mouvements ? Illustration avec Antoine Dupont et ses partenaires. Il n’a suffi que d’une poignée de minutes pour faire taire le temple du rugby, lequel avait entonné son « Swing low sweet chariot » dès le coup d’envoi donné. Une première relance initiée par Thomas Ramos, qui concluait cette merveilleuse action de soixante mètres en coin (2e) après des relais de Charles Ollivon, Thibaud Flament et Ethan Dumortier. Le ton était offert. Et imaginez que c’était d’être fini…

Pendant une mi-temps entière, les Bleus ont servi une leçon à leurs meilleurs ennemis anglais. Cela faisait dix-huit ans que le XV de France n’avait plus gagné à Richmond dans le Tournoi des 6 Nations, alors voilà qui valait bien une démonstration pour toutes ces souffrances infligées. Un deuxième essai de Flament (26e), un troisième d’Ollivon (40e), deux pénalités de Ramos (7e et 36e) et un seul coup de pied de Marcus Smith (34e) pour répondre aux vagues adverses.

C’est ainsi qu’au moment de retourner aux vestiaires, les hommes de Fabien Galthié avaient déjà plié l’affaire pour ne se concentrer que sur un unique et ultime objectif : un quatrième essai, synonyme de bonus offensif, pour rappeler aux Irlandais que, si les Tricolores se sont inclinés il y a un mois à Dublin, il n’était pas non plus question de leur céder le titre avant la dernière seconde de ce Tournoi. Surtout, à la grâce d’une mi-temps qui restera à coup sûr comme l’un des chefs d’œuvre de cette génération dorée, il fallait aussi clamer haut et fort que ces Bleus, qu’on dit moins fringants depuis l’automne, demeurent taillés pour ramener enfin le trophée Webb-Ellis dans les armoires de Marcoussis dans moins de sept mois.

Une démonstration historique

Et devinez quoi ? Le suspense aura été de courte durée. Jusqu’à la 57e minute, pour une sublime inspiration au pied de Dupont, une parfaite claquette de Ntamack et le doublé d’un Flament omniprésent. Juste le temps pour les Anglais d’avoir une réaction d’orgueil en début de deuxième acte et d’inscrire un essai – bien maigre au vu du scénario de ce samedi de folie – par Steward (47e). Le reste ? Une domination française de tous les instants.

Rien ne pouvait fragiliser une équipe en totale lévitation. Ni la pluie qui s’est abattue sur Richmond, ni le vent, ni l’entrée du capitaine Owen Farrell relégué sur le banc. Aucun élément. Une preuve encore ? Cet essai plein de filouterie d’Ollivon (60e), lequel se souvenait qu’il n’y avait pas de hors-jeu dans l’en-but. Il fallait alors se pincer pour y croire. Oui, les deux écrans géants du stade affichaient ce score irréel de 41-10. Une humiliation quand on sait que le XV de France ne s’était jamais imposé de plus de huit points en Angleterre (11-3 en 1951)...

Puis, il y a des signes qui ne trompent pas. Quand Galthié de permet de sortir Dupont à la 69e minute, lui qui avait disputé l’intégralité des trois premières journées, c’est qu’il n’y a vraiment plus rien à craindre. Surtout quand Damian Penaud y va aussi de son doublé en trois minutes (72e et 75e) pour écraser un peu plus un XV de la Rose fané depuis longtemps (53-10). Ce samedi, dans le temple de ce sport, les rois étaient définitivement parés de bleu.

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