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Pro D2 - Ce FC Grenoble ne sait plus perdre

Par Nicolas ZANARDI
  • Installés à la deuxième place du classement, les Grenoblois de Corentin Glénat (ballon en main) et Karim Qadiri (au deuxième plan) comptent bien conserver leur position pour offrir au public isérois un match de phase finale à domicile.
    Installés à la deuxième place du classement, les Grenoblois de Corentin Glénat (ballon en main) et Karim Qadiri (au deuxième plan) comptent bien conserver leur position pour offrir au public isérois un match de phase finale à domicile. MaxPPP - Jérémie Fulleringer
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Comme à Béziers deux semaines plus tôt, les Isérois ont trouvé les ressources physiques etmorales pour arracher la victoire par un essai dans les arrêts de jeu, prolongeant leur invincibilité en 2023.

On lui promettait le pire, après ce fameux déplacement pour rien du 27 janvier. Il faut dire qu’à l’époque, le FCG restait sur deux matchs nuls dont un assez piteux au stade des Alpes contre Carcassonne et pouvait légitimement voir dans l’enchaînement à venir, de onze matchs en autant de semaines, une tâche pas loin d’être insupportable. Sauf qu’un mois et demi plus tard et au beau milieu de ladite série, le FCG affiche un visage radieux. Parce qu’il a remporté ses cinq rencontres (portant sa série d’invincibilité à neuf matchs) et carrément retrouvé la deuxième place du classement, malgré le retrait de trois points qui a tant fait couler d’encre et précipité indirectement l’annonce des départs de Gengenbacher et Héguy à l’issue de la saison.

Des soubresauts qui, loin de plonger le vestiaire dans le doute, ont provoqué une union sacrée dont le FCG ne finit plus de tirer les fruits, à l’image de ce deuxième déplacement en trois semaines remporté grâce à un essai en toute fin de match. "On ne planifie évidemment pas ces scénarios mais on a cette force de caractère et, une nouvelle fois, nous avons trouver l’énergie et la précision pour marquer un superbe essai et remporter ce match", savourait le manager Fabien Gengenbacher dans les colonnes du Dauphiné Libéré. "Il faut rester humble, on a encore beaucoup de travail. Nous avons fait un match moyen, en manquant de précision dans notre conquête en touche et dans notre jeu au pied où nous étions dans un entre-deux. On reprenait la pression à chaque fois. Mais nous maintenons notre dynamique."

Dridi, symbole du regain d’énergie

Une dynamique qu’incarne à merveille l’ailier Erwan Dridi - revenu de l’enfer après une rupture d’un ligament croisé à un genou durant la préparation - qui illumine depuis deux semaines le jeu grenoblois par son énergie communicative, et surtout le doublé décisif qu’il a inscrit à Jean-Alric. "Conclure le travail des coéquipiers, c’est le rôle des ailiers. C’est tout le groupe qui m’a amené à l’essai, j’ai juste eu à aplatir le ballon. Je ne suis pas à la recherche du temps perdu, au contraire : ces sept mois que j’ai passés à côté du terrain m’ont donné un regain d’énergie. Je savais que lorsque j’allais revenir, ce serait pour apporter ça à l’équipe."

C’est peu dire qu’en cette journée symbolique qui avait vu, quelques heures plus tôt, l’emblématique Lucas Dupont annoncer sa retraite au micro de France Bleu Isère, la mission a été accomplie. "Pour avoir participé tout de même à quelques entraînements et assisté aux séances vidéo depuis le début de la saison, je savais qu’il y avait dans cette équipe des leaders qui ont la tête sur les épaules, nous confiait Dridi après sa première. L’équipe dégage du calme et de la sérénité et c’est évidemment plus facile d’intégrer une équipe qui joue bien et qui évolue en confiance qu’une formation en proie au doute."

Voilà comment "le seul Toulonnais qui adore la pluie" selon le mot taquin de Fabien Gengenbacher a surgi dans le crachin pour propulser les siens à une deuxième place qu’ils méritent plus que personne, eu égard à leurs déboires administratifs. Et que les Isérois ont désormais à cœur de conserver, afin d’offrir au public du stade des Alpes une demi-finale directe et réveiller un peuple qui ne demande qu’à l’être. "Cette deuxième place, c’était un objectif avant le match mais le plus dur commence pour y rester" concluait Gengenbacher. Reste que pour cela, les Alpins ont au mois le mérite d’avoir leur destin entre leurs mains. Parce que s’il leur reste encore cinq matchs à boucler avant d’arriver au terme de leur dantesque série, les déplacements à Angoulême et Massy semblent demeurer des écueils relativement franchissables, avant de définitivement pouvoir se situer en affrontant à la maison les rivaux d’Oyonnax et, surtout, de Mont-de-Marsan dans un peu moins d’un mois…

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