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Transferts Top 14 - Urios, Gibbes, Broncan... Changer de manager, la bonne solution ?

Par David Bourniquel
  • Face à la spirale négative de Bordeaux-Bègles, Julien Laïrle et Frédéric Charrier (à gauche) ont été promus à la tête de l’équipe, en lieu et place de Christophe Urios, qui a depuis atterri sur le banc clermontois. Mais ces changements n’ont pas donné lieu à une révolution : que ce soit l’UBB ou l’ASM, les résultats sont plutôt mitigés.
    Face à la spirale négative de Bordeaux-Bègles, Julien Laïrle et Frédéric Charrier (à gauche) ont été promus à la tête de l’équipe, en lieu et place de Christophe Urios, qui a depuis atterri sur le banc clermontois. Mais ces changements n’ont pas donné lieu à une révolution : que ce soit l’UBB ou l’ASM, les résultats sont plutôt mitigés. Icon Sport - Icon Sport
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C’est souvent eux que les décideurs sacrifient sur l’autel de la performance, lorsqu’il faut trouver la solution pour essayer de faire repartir la machine. Déjà quatre des quatorze managers qui étaient au départ de ce top 14 millésime 2022-2023 ont été démis de leurs fonctions. Pour quels effets ?

Cette saison plus que jamais, les managers sont le premier fusible à sauter lorsque les présidents jugent qu’il est temps de créer le fameux "électrochoc" pour relancer leur équipe. Déjà quatre techniciens ont fait les frais de cette stratégie cette saison. Jeremy Davidson avait ouvert ce triste bal au mois d’octobre, en étant démis de ses fonctions à Brive. Au mois de novembre, c’est Laurent Marti, président de l’UBB, qui "appuyait sur le bouton" pour se séparer de Christophe Urios. À Clermont, c’est Jono Gibbes qui a fini par faire les frais des mauvais résultats de son équipe.

Enfin, Pierre-Henry Broncan a perdu son poste à Castres au début du mois de février, alors que le vice-champion de France végétait depuis trop longtemps aux abords de la zone rouge. Le rugby n’étant qu’un microcosme difficile à pénétrer, c’est un jeu de chaises musicales qui s’est installé. Collazo, sans club depuis son échec à Toulon la saison passée, est devenu numéro un à Brive en remplacement de Davidson. L’ancien deuxième ligne irlandais et des Lions britannique a quant à lui pris la place de Broncan à Castres. Urios est allé suppléer Gibbes à Clermont tandis que ses adjoints à l’UBB, Julien Laïrle et Frédéric Charrier, ont pris en main les destinées girondines. Pour quel bilan, in fine ?

Brive : 22 décembre, Collazo remplace Davidson (10 matchs, 6 défaites, 4 victoires)

Tout a commencé comme dans un rêve pour l’ancien pilier du Stade toulousain qui a remporté ses trois premiers matchs à la tête de Brive. Alors qu’ils étaient sur une série mortifère de neuf défaites consécutives toutes compétitions confondues avant sa prise de fonction, Collazo a su insuffler une nouvelle dynamique avec des victoires contre Clermont, à Lyon puis contre Toulon. Tout s’est gâté après l’intermède européen de janvier (une victoire contre Cardiff, une défaite au Connacht) avec une série de cinq défaites de rang qui font que les Brivistes sont bons derniers du championnat, comme lors de la prise de fonction du nouveau manager.

Bordeaux-Bègles : 16 novembre, Laïrle et charrier remplacent Urios (14 matchs, 7 défaites, 7 victoires)

Bilan équilibré pour les deux adjoints de Christophe Urios, promus à sa place après son départ. Après une défaite pour leur première le 26 novembre à Perpignan (23-20), leur premier bloc de cinq matchs complets a été plutôt positif avec trois victoires pour deux défaites. Ils ont, à l’inverse, connu un mois de janvier terrible, avec trois défaites en quatre matchs. Les deux compères sont sur une série de trois succès consécutifs, ce qui leur permet de présenter un bilan parfaitement équilibré de sept victoires et sept défaites toutes compétitions confondues. De la septième place tenue en novembre, les Girondins sont aujourd’hui cinquièmes .

Clermont : 18 janvier, Urios remplace Gibbes (6 matchs, 4 défaites, 2 victoires)

Pour le moment, Christophe Urios peine à imposer sa patte à sa nouvelle équipe et son bilan est plutôt négatif, même s’il doit être relativisé au vu du faible nombre de matchs disputés et même s’il a gagné une place au classement depuis sa prise de fonction (de onzième à dixième) : battu deux fois en début de mission (au Stormers en Coupe d’Europe puis à Lyon en Top 14), le charismatique technicien a ensuite vaincu Castres à domicile avant de baisser pavillon face à… Bordeaux-Bègles où ses deux anciens adjoints lui ont joué un mauvais tour. Il a ensuite battu Toulon au Michelin avant d’exploser à Montpellier. Une défaite après laquelle il a déclaré avoir été "énormément déçu" par ses joueurs… Pourront-ils remonter dans son estime ? La prochaine réception de Brive vaudra très cher…

Castres : 20 février, Davidson remplace Broncan (2 matchs, 1 défaite, 1 victoire)

Bilan à l’équilibre après deux matchs pour le technicien irlandais. S’il a baissé pavillon à l’extérieur, à Bayonne, Davidson a su appuyer sur le bon levier pour que ses hommes remportent le premier rendez-vous à domicile de son ère, un match piège contre Lyon, en améliorant sensiblement la conquête de son équipe. Feu de paille ? Amélioration partie pour durer ? Il est trop tôt pour le dire.

On le voit, pour le moment, changer de manager n’a pas révolutionné les résultats des équipes en difficulté cette saison. Il n’y a eu aucun bouleversement notable. Brive est toujours lanterne rouge du championnat, Clermont fait du surplace et si l’UBB va mieux, sa position parmi les six qualifiables est encore fragile. Reste à voir si le CO de Jeremy Davidson parviendra à conserver le bel élan entrevu lors du dernier match contre Lyon.

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