Pro D2 - Du rêve à la réalité pour Vannes

Humilié, concassé lors d’un match aller funeste où l’équipe n’a jamais vraiment existé et encaissé la bagatelle de huit essais (défaite 56-7), le club vannetais ne pourra s’affranchir de cette raclée à l’heure d’entrer sur la pelouse de la Rabine, ce vendredi à 19 h 15.

Le scénario de cette soirée peut se lire de deux manières (voir de trois !) avant d’aborder ce match retour : ou il transcende le collectif animé alors d’un esprit revanchard, estimant devoir se réhabiliter aux yeux de ses supporters ; ou il inhibe les initiatives d’un groupe jusqu’à le paralyser, et où le constat s’avérerait être celui d’une incapacité à tenir le pari de la reconquête des esprits. La troisième voie serait encore celle de tirer un trait sur ce qui s’est passé le soir du vendredi 14 octobre dernier dans l’Ain pour ne s’appuyer que sur la réalité du moment, à savoir l’image séduisante laissée il y a deux semaines à Aix. L’une des trop rares soirées de la saison où le RCV montra tant s’en faut, un visage conquérant fait d’initiatives, de prises de risques est de réussite dans ses initiatives de jeu. Ce RC Vannes là est-il en mesure de réitérer ce rugby-là ? Ce serait faire injure à ces garçons de ne pas leur reconnaître cette capacité.

Rien à perdre

Seulement, face à eux va se dresser un mur de talents. Avec ses dix-huit victoires en vingt-trois journées de championnat et presque quatre cents points de goal average positif, Oyonnax semble inarrêtable et une montagne de différences sépare l’USO du RCV. L’une taillée dans la roche magmatique du Haut-Bugey, l’autre qui serait plus proche de la roche sédimentaire ! Une différence de solidité évidente et qui pourrait trouver son expression dans le combat de ce soir.

Pour l’instant, la situation au classement des Vannetais laisse encore la porte entre-ouverte à une participation au dîner de gala de fin de saison. Seulement trois points séparent les Bretons de la sixième place. Autant dire "peanuts !". Mais garder le pied dans l’entrebâillement de la porte de l’Eden, c’est aussi savoir assurer ses arrières, même si ce vendredi les Vannetais n’ont rien à perdre et tout à gagner. Et si ça ne passe pas contre Oyonnax, il faudra bien tenir et courir lors des six dernières journées de compétition pour atteindre ce Graal. Tout se mérite !