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Pro D2 - Vincent Etcheto : « Je n’ai pas à me justifier sur mon emploi du temps ! »

  • Vincent Etcheto croit plus que jamais au maintien et s’explique sur les récentes polémiques relatives à son avenir
    Vincent Etcheto croit plus que jamais au maintien et s’explique sur les récentes polémiques relatives à son avenir Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Les Charentais ont redressé la tête et se retrouvent treizièmes du Pro D2. leur manageur Vincent Etcheto croit plus que jamais au maintien et s’explique sur les récentes polémiques relatives à son avenir, lui qui est en fin de contrat en juin et qui n’a toujours pas été prolongé.

Quel est l’état présent de votre esprit ?

Ça ne va pas mal, nous avons redressé la barre après une période négative. Nous avons gagné à Carcassonne et nous avons perdu de peu à Agen. On va recevoir quatre fois et se déplacer trois fois. Vu les calendriers de nos concurrents directs, si on gagne trois matchs, on ne sera pas loin de la vérité.

Que pensez-vous de ce championnat de Pro D2 par rapport à ce que vous redoutiez ?

Il n’y a pas énormément de jeu, beaucoup de jeu au pied, l’intensité et le volume ne sont pas énormes, ni le temps de jeu effectif, mais par contre, ça s’envoie et il faut être bon sur les bases, la conquête, les sorties de camp, la discipline et c’est ce qui nous a manqué. Notre défense au début fut un peu spongieuse aussi. Et nous avons particulièrement souffert en touche. Tout ça ne nous a pas mis en confiance. Nous n’avons pu mettre notre jeu en place que par à-coups.

Avez-vous été déstabilisé par l’information qui a circulé sur votre départ du club en fin de saison ?

Déstabilisé, non. Je m’entends très bien avec Didier Pitcho. Que lui émette des doutes sur la continuité de notre association… On en a parlé entre nous. On a vécu une série de sept défaites, on n’était pas bien. Je comprends qu’il ne pouvait pas me prolonger, et puis je ne suis pas sûr de vouloir aller en Nationale si on y descend, et lui n’aurait pas forcément envie de me garder dans ce cas, et peut-être aussi ne voudrait-il pas me garder en Pro D2… Mais ce qui est sûr, c’est qu’on n’a rien décidé, ni lui, ni moi. Ce qui est sorti, je m’en fous, ça ne me fait ni peur, ni ne me vexe.

On a pu croire qu’on vous mettait Fabrice Landreau dans les pattes…

Cette venue fut une proposition de Didier Pitcho. Il m’a laissé le choix de faire venir quelqu’un qui apporterait un discours différent et qui aiderait notre entraîneur des avants qui est jeune. J’avais pensé à Regis Sonnes, et je l‘ai appelé. Mais il ne se sentait pas d’attaque. Il a d’autres projets et il ne voulait pas revenir en Pro D2 trop vite après ce qu’il a vécu la saison passée. Le président m’a dit qu’il s’entendait bien avec Fabrice qui était disponible. Il m’a dit qu’il connaissait bien Angoulême et Chanzy où il avait joué pendant douze ans. Je n’avais aucun a priori négatif et ça se passe bien.

Vous le considérez comme votre adjoint chargé des avants, n’est-ce pas ?

En fait, il vient regarder ce qu’on fait. On a fait un petit bilan, il m‘a dit, je n’ai pas grand-chose à vous amener. En fait je pense qu’on travaille bien, que mon staff est pro, on est respectueux de ce qu’on veut faire. Et il voit bien qu’on met tout sur le terrain. Sur les sept matchs qu’on a perdus de rang, il y en a cinq qu’on aurait pu gagner et il ne serait pas intervenu, il le sait très bien. Si à la 77e, on arrive à tenir nos matchs, on serait neuvièmes ou dixièmes du Pro D2. Fabrice sait donc dans quel contexte il est venu. Mais il a des croyances que je n’avais peut-être pas sur les avant-matchs, sur la façon de parler aux joueurs. Je l’ai laissé s’exprimer très librement et ça se passe bien, la preuve, depuis qu’il est arrivé, on a gagné trois fois et on a pris un bonus à l’extérieur.

Vous a-t-on reproché de ne pas habiter à Angoulême et de faire des allers-retours avec la Côte basque ?

On ne peut pas me le reprocher, ça faisait partie du contrat. Je comprends que quand on gagne 50 000 euros par mois, on puisse venir passer neuf heures au club pour ne rien foutre ou vendre du vin ou autre chose. Mais je ne gagne pas 50 000 euros, je ne vends pas de vin, je fais le travail pour lequel je suis payé : le rugby. Et vous connaissez le concept de charge mentale. Dans la voiture et dans le train, je pense au rugby et le soir je fais mes vidéos. Je sais que ça agace Didier, mais je n’ai pas à justifier mes emplois du temps.

Revenons au terrain. Quels joueurs angoumoisins méritent une citation spéciale ?

Difficile à dire, j’ai chaque samedi, un joueur qui se révèle. Je pourrais vous parler de Patxi Bidart au talonnage qui était espoir à Mont-de-Marsan et qui fait une très bonne saison, Germain Burgot venu de Nantes, en troisième ligne est excellent depuis sept matchs. Notre international portugais Nicolas Martins et Ian Kitwanga qui avait peu de temps de jeu à l’UBB font un très bon parcours. Nous avons utilisé 40 joueurs depuis huit matchs et c’est ce qui nous permet de tenir la cadence.

On y revient, le fameux jeu offensif que vous prônez, l’a-t-on vraiment vu cette saison ?

J’ai promis aux joueurs qu’on se maintiendrait parce qu’on fait du jeu. Oui, en cette période de dépossession je crois en la possession : nous avons eu 59 % de possession à Agen, à Carcassonne, nous avons marqué un essai magnifique à la 60e après sept ou huit temps de jeu. Ce n’est pas parfait, on peut faire mieux, mais les intentions sont là. En termes de volonté de jouer les turn-overs, de tenir le ballon, de contre attaquer, on a l’adhésion des joueurs. J’ai revu notre défaite à Agen à la vidéo (19-15), nous nous sommes procuré quatre ou cinq occasions nettes mais on n’a pas su conclure.

On repense à votre double victoire sur Massy, concurrent direct. Le genre de succès qui compte, non ?

La deuxième victoire chez nous (21-19) fut arrachée dans la douleur, elle fut presque chanceuse. Ça s’est joué à rien avec une transformation manquée par nos adversaires. Chez eux, même si nous avions gagné à la fin (23-22), ce fut beaucoup plus maîtrisé qu’à Chanzy. Plein de choses se sont jouées à rien pour nous, le drop de Mathieu Ugalde contre Montauban par exemple (19-18). Et j’y reviens, nous avons perdu cinq ou six matchs entre la 77e et la 80e et nous en avons gagné trois sur la sirène.

Vous avez aussi écopé d’une semaine de suspension. pour des paroles déplacées lors du match Rouen-Angoulême. Un regret ?

Selon la commission, j’ai employé des mots un peu grossiers. J’entends ce qui se passe en Top 14 et je trouve qu’à côté je suis calme.

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