Pro D2 - Carcassonne, la saison est relancée

Le 17 février, lors de la réception de Soyaux-Angoulême, les hommes du président Calamel étaient retournés au vestiaires avec le moral au fond des chaussettes après une très frustrante défaite (15-20). Une semaine après, ils faisaient jeu égal avec Oyonnax, le leader incontesté. Malheureusement, au coup de sifflet final, la défaite était une nouvelle fois au rendez (27-32). Malgré le gain du bonus défensif, cette cinquième défaite à la maison les propulsait à la quinzième place, celle du premier relégable. Sept jours plus tard, à Nevers, ils buvaient une grosse tasse (49-6). La plus lourde défaite qui les confortait un peu plus dans les profondeurs du classement. Après ce revers, l’USC n’était bonne qu’à jeter aux orties. Vendredi, lors de la réception de Mont-de-Marsan, nombreux étaient ceux qui leur prédisaient une bien inconfortable soirée.

Au pied du mur, les Carcassonnais du capitaine Samuel Marquès ont produit, vendredi, leur meilleure prestation de la saison les remettant sur le chemin de l’espoir. Les ambitions montoises se sont ainsi envolées avec le fort vent d’Autan en première période. Avec ce précieux allié, les Landais ont été dans l’incapacité de mettre en place leur jeu. Ils n’ont jamais pu se défaire de l’emprise audoise. Des Audois euphoriques portés par un public qui a été plus supporter que spectateur. Dans la tribune populaire, Domec avait même des allures d’un petit Geoffroy-Guichard.

"Soulagés mais pas rassurés"

Quel plaisir au final de voir des joueurs sauter de joie, de communier avec le public, de voir Christian Labit et Samuel Marquès s’enlacer comme des juniors. De plus, la joie a été un peu plus décuplée lorsqu’ils ont appris la victoire biterroise à Sapiac. Défaite qui envoie l’USM à la quinzième place et qui remet l’USC en position de non relégable. Dans cette euphorie collective, Jean-Marc Aué, l’entraîneur des lignes arrière, a tenu à remettre les pendules à l’heure lors de la conférence de presse. "Attention, nous sommes soulagés mais pas encore rassurés. Je reconnais que c’est certainement le match le plus abouti. Le mérite vient tout d’abord aux joueurs. Je tiens à les féliciter car ils ont appliqué parfaitement le plan de jeu et respecté les consignes. Maintenant, nous redevenons maître de notre destin, ce qui est positif. En revanche, le plus dur reste à faire."

Désormais, il y a six défis à relever. Six rendez-vous dont trois réceptions (Biarritz, Vannes, Provence Rugby) pour trois déplacements (Béziers, Agen et Montauban). Six face-à-face pour enchaîner une quatorzième saison consécutive en Pro D2. Carcassonne a ainsi les cartes en mains pour rester au sein du deuxième niveau professionnel au soir du 5 mai, d’autant qu’avant la réception des landais, Christian Labit avait eu des propos assez prémonitoires : "J’ai une confiance totale dans mon équipe. Individuellement, mes joueurs sont excellents. Malheureusement, depuis le début de la saison, nous jouons davantage pour ne pas perdre que pour gagner. Si on vient à décrocher la victoire face à Mont-de-Marsan, je pense qu’ensuite, nous pouvons basculer dans une spirale positive." Réponse vendredi à Béziers pour donner raison à "Nach".