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6 Nations 2023 - Fabien Galthié face à ses premiers objectifs de sélectionneur du XV de France

Par Vincent Bissonnet
  • Galthié face à ses premiers objectifs
    Galthié face à ses premiers objectifs Midi Olympique
Publié le
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Les Bleus ont disputé et brillamment remporté, samedi face au pays de Galles (41-28), leur dernier match officiel avant la Coupe du monde. L’heure d’un premier bilan, à six mois de l’épreuve de vérité, s’impose. Il est évidemment plus que flatteur. En attendant le juge de paix que sera le Mondial.

"Encore une question bilan, décidément… C’est une conférence de presse de gestion, en fait, avec des actifs, des passifs…" Samedi après-midi, depuis l’auditorium du Stade de France, Fabien Galthié s’est lancé, contraint forcé, dans une première comptabilité des bons et mauvais points de son quadriennat. À son désarroi, l’analyse de l’agréable et enlevé France-Galles (41-28), conclu depuis une heure, était déjà reléguée au second plan des sujets de discussions.

Comment aurait-il pu en être autrement ? Le dernier Tournoi du mandat venait de se clore, l’Irlande avançait sur la voie royale du grand chelem et l’ombre des Blacks, prochains adversaires des Bleus à Saint-Denis, en ouverture du Mondial, planait déjà sur l’enceinte. Que le sélectionneur le veuille ou non, l’heure était venue de faire un premier bilan, calmement. Un chouïa précipitamment, peut-être, accordons-lui… Une double interrogation majeure trottait en tout cas dans les têtes : Fabien Galthié a-t-il atteint les objectifs annoncés à sa prise de fonction ? Et, par conséquent, est-il dans les temps de passage voulus en vue de la grand-messe internationale ?

Rendez-vous le 31 octobre

Ces questions nous ramènent en novembre 2019, dans le Lot, date et lieu de la première allocution du technicien fraîchement intronisé. Depuis son fief, Fabien Galthié avait esquissé ses desseins pour les quatre années à venir : "Redevenir une nation majeure du rugby mondial […], regagner des matchs et rentrer dans le top 3 mondial." Serge Simon, responsable des équipes de France au sein de la FFR, avait peu ou prou dit la même chose : "Lors des prochains Tournois des 6 Nations, on doit être à chaque fois au minimum sur le podium et toujours capable de les gagner. Je ne dis pas qu’on réussira tout mais on doit être en capacité d’atteindre ces résultats."

On n’apprendra rien à personne en affirmant que les attentes initiales ont été plus que comblées, que ce soit en termes de résultats secs, de contenus, de développement individuel et collectif ou encore au niveau de l’image renvoyée auprès du grand public et à l’international. Toutefois, aussi convaincants et enthousiasmants aient pu être les trente-neuf mois passés, les sept qui restent seront autrement plus marquants. L’histoire, avec un grand H, attend les Bleus au tournant. Avec ce juge de paix, aussi obsédant qu’euphorisant, auquel tout le monde pense depuis quatre ans : "L’objectif est d’être champions du monde en 2023, en France", avait clamé, dès novembre 2019, Serge Simon.

Si rien ni personne n’enlèvera à la bande à Galthié son grand chelem, son chef-d’œuvre de Twickenham ou ses succès retentissants face aux Boks ou aux Blacks, elle sera aussi et surtout jugée sur ce rendez-vous d’une vie. Dans l’esprit de millions de supporters et sélectionneurs de canapé ou de comptoir, la génération Dupont est celle qui est censée offrir sa première Coupe du monde au rugby français. Elle en a les moyens, le talent, le cran et l’expérience. Alors, rendez-vous le 31 octobre au soir, à l’auditorium du Stade de France. Pour l’ultime bilan, Monsieur Galthié.

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