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6 Nations féminin - Bleues : l'Italie, un piège pour commencer

Par Simon Valzer
  • Les Bleues, ici Marine Ménager, retrouvent dimanche les Italiennes avec la ferme intention de débuter le Tournoi par une victoire. Photo Icon Sport
    Les Bleues, ici Marine Ménager, retrouvent dimanche les Italiennes avec la ferme intention de débuter le Tournoi par une victoire. Photo Icon Sport
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Le XV de France féminin commence son tournoi ce dimanche par un déplacement en Italie, face à une équipe transalpine qui l’avait notamment dominé l’année dernière, en préparation du dernier mondial. Si de l’eau a passé sous les ponts depuis, les Bleues feraient bien de rester vigilantes…

Le XV de France Féminin ne garde pas un bon souvenir de son dernier déplacement en Italie. Le 9 septembre dernier, soit un mois avant la Coupe du monde en Nouvelle-Zélande, il encaissait à Biella (petite ville du Piémont) une défaite (26-19) pour son dernier match de préparation avant de monter dans l’avion. Un vrai coup de tonnerre dans le ciel du XV de France Féminin, qui battait systématiquement toutes les nations du Tournoi depuis deux ans, à l’exception de l’Angleterre. Une défaite qui confirmait aussi l’impression de mal-être au sein du groupe perçu sur le terrain depuis de longs mois, et qui s’était encore manifesté la semaine d’avant au terme d’une victoire en trompe-l’œil face à ces mêmes Italiennes au Stade des Arboras à Nice (21-0).

On se souvient bien du scénario de Biella. Les Bleues avaient démarré le match en trombe et marqué deux essais : le premier par Madoussou Fall que la défense transalpine n’avait pu arrêter dans ses 22 mètres et le second par Romane Ménager, auteure d’un bon départ derrière sa mêlée. Et puis ? Plus grand-chose. En fin de première mi-temps, les Transalpines ont flanqué deux gros coups sur la tête des Tricolores en marquant deux fois en trois minutes (35e, 38e), et en rajoutant une couche peu après le retour des vestiaires (45e). L’ailière Mélissande Llorens avait bien inscrit un essai en deuxième mi-temps… mais les Bleues concédaient un essai de pénalité à cinq minutes de la fin. Le score n’était finalement qu’anecdotique, puisqu’il ne s’agissait que d’un "warm up". Mais le contenu était pour le moins insuffisant, notamment sur les fondamentaux comme la conquête directe, ainsi que la qualité des transmissions. À leur décharge, il faut préciser que le contexte de ce déplacement était pour le moins anxiogène car le lendemain, le sélectionneur de l’époque Thomas Darracq dévoilait la liste des trente-deux joueuses retenues pour disputer le Mondial…

Mignot : "On ne sait jamais ce que les italiennes vont faire"

Fort heureusement pour elles, les Bleues ont pris leur revanche sur les Transalpines en quarts de finale du Mondial, avec une victoire 39 à 3 riche de quatre essais dont un triplé de l’ailière Joanna Grisez et un match à sens unique. De quoi effacer le faux pas de Biella. Ce dimanche à 16 heures, les coéquipières d’Audrey Forlani recroiseront la route des Italiennes, qu’elles connaissent bien : la deuxième ligne aux quarante sélections Valeria Fedrighi évolue toujours au Stade toulousain, tout comme la troisième ligne Francesca Sgorbini (17 capes) à Romagnat, quand la polyvalente Sara Tounesi (26 sélections) a quitté l’Auvergne lors de la dernière intersaison pour rejoindre le club anglais de Sale.

Vous l’aurez compris, les deux camps se connaissent. Les Bleues savent mieux que personne que la formation transalpine brille autant par la puissance de son pack que par l’imprévisibilité de ses trois-quarts. La semaine dernière, la sélectionneur-entraîneur Gaëlle Mignot prévenait : "Avec David on parle beaucoup du temps passé à travailler sur les adversaires. Si l’on fait un ratio, je peux vous assurer que l’on passe presque deux fois plus de temps à préparer l’Italie que l’Angleterre… Car on sait ce que les Anglaises vont faire. Elles le font très bien et sont ultra-efficaces mais elles sont plus prévisibles. Alors que les Italiennes sont très imprévisibles. On ne sait jamais ce qu’elles vont faire." Avertissement prolongé cette semaine par Sylvain Mirande, en charge des trois-quarts : "Il nous faut une grosse défense d’abord ! On est utopistes, mais il faut déjà mettre les bons ingrédients et dans l’ordre. Le concept d’une sélection, c’est que l’on a très peu de temps pour préparer un match donc il faut aller à l’essentiel : la conquête, la défense… On sait que c’est une belle équipe. Le quart de finale à la Coupe du monde avait basculé du bon côté mais les filles avaient vraiment dû s’y employer. Dans un contexte de lancement de Tournoi à domicile, on sait que c’est un gros match qui nous attend à Parme…"

Et à en croire l’ancien centre du Top 14, les Bleues n’ont rien oublié de Biella : "Oui, et les filles le savent et s’en souviennent. On y va en se disant que cela va être une grosse épreuve pour commencer." Pas une raison pour aborder ce match avec le frein à main : "C’est de la bonne pression, insiste Mirande. Si l’on ne veut pas de cette pression, il ne faut ni jouer ni entraîner ! (rires) Il n’y a pas de pression négative. On a envie d’aller de l’avant, de se projeter, de se jeter dans la bataille, que ce soit les joueuses ou les entraîneurs. On a envie d’y aller." Et nous, on a hâte de lire la première page de cette nouvelle histoire bleue…

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