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Pro D2 - Bastien Guillemin (Montauban) : "La pression est au summum"

Par Yanis GUILLOU
  • Bastien Guillemin est conscient de la pression qui existe autour de l'USM.
    Bastien Guillemin est conscient de la pression qui existe autour de l'USM. Icon Sport
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L'ailier de Montauban Bastien Guillemin vit une saison pleine sur le plan personnelle mais compliquée sur le plan collectif; Alors que Montauban est en alerte rouge avant le déplacement à Agen, il évoque les difficultés des siens, ainsi que le discours du président Jean-Claude Maillard mardi matin.

Mardi matin, le président Maillard a réuni les joueurs. Que vous a-t-il dit ?

Il nous a parlé pendant 45 minutes. Il nous a dit qu’il nous restait six finales à jouer et que pour la ville, pour nous, pour les partenaires et les supporters, il fallait s’y filer. Ce n’est pas possible qu’un tel club, qui est dans le rugby pro depuis 120 ans, descende. À nous de nous bouger.

Ressentez-vous une grosse pression, compte tenu de la responsabilité que vous avez vis-à-vis des salariés du club ?

La pression est au summum. C’est aussi pour ça qu’on fait du rugby mais c’est pesant, je l’avoue. Ce week-end par exemple, j’en parlais avec des amis : on n’a pas dormi. Nous avons la pression par rapport aux salariés, mais aussi par rapport aux supporters. Le président nous a dit qu’il y en a qui ont pleuré, qui sont dégoûtés et qui ne veulent plus venir au stade… C’est triste de voir le public comme ça. Ça veut dire qu’on ne fait pas l’effort qu’il faut, qu’on manque d’envie.

Vous trouvez que vous manquez d’envie sur et en dehors du terrain ?

Je ne pense pas que sur le terrain, nous manquons d’envie. On se donne à 100 %. Mais c’est vrai qu’en dehors, on pourrait faire plus. Chacun le voit différemment mais je pense qu’il faut qu’on bosse plus à l’entraînement, ou en salle de musculation. On n’a pas le choix, il ne reste que six semaines et c’est pour la survie du club.

Un manque de cohésion a aussi été pointé ces dernières semaines. Est-ce vrai ?

Vous savez, dans un groupe sportif, il y a toujours des clans et des groupes. Mais il faut qu’on soit tous dans le même sens. C’est vrai que nous ne sommes pas tous amis et que ça se ressent de plus en plus. Beaucoup en parlent et ça peut expliquer certains matchs décousus où on lâche à la 60e. Mais maintenant, il faut qu’on s’entraide.

Cela peut déteindre sur le terrain, comme la peur de mal faire qui s’est ressentie dernièrement ?

Carrément. La peur de mal faire est un des problèmes majeurs. Du coup, on n’ose rien tenter alors qu’on a juste à jouer au rugby. Les autres équipes savent maintenant que nous pratiquons un jeu frontal. Le début de saison était pourtant fait de jeu et de dézonages… Mais il y a un manque de confiance et à l’entraînement, c’est pareil. Tu oses moins et après, c’est un cercle vicieux.

Savez-vous que Montauban n’a pas gagné à Agen depuis la création d’Armandie en 1903 ?

Oui, c’était un peu le leitmotiv de la semaine. En plus du maintien et de tout ce qu’on s’est dit, on a à cœur de faire un bon match là-bas, où Montauban n’a jamais gagné. C’est une statistique énorme. Après, tout est possible sur un match. Ce n’est plus le moment de calculer quoi que ce soit.

Personnellement, la situation doit être frustrante. À Castres la saison dernière, vous ne jouiez pas mais le CO est arrivé en finale. Cette saison, vous réalisez de bonnes performances individuelles mais l’équipe ne gagne pas…

Oui, c’est bien résumé. À Castres, c’était la folie parce qu’on avait un très bon groupe, mais je ne jouais pas, avec la forte concurrence. C’est la loi du rugby. Et à Montauban, je me régale mais tu te dis quand même que le plus important est la victoire. Si je n’étais pas sur la feuille et qu’on gagnait, je serais quand même content. L’objectif du club dépasse les intérêts personnels.

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