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Pro D2 - « Carca », une affiche pas comme les autres

Par Didier NAVARRE
  • Ancien joueur de Béziers de 2000 à 2006, le futur manager de l’USC, Jean-Marc Aué (en haut) connaît la saveur de ce derby du Languedoc. Samuel Marques (en bas), qui rejoindra l’ASBH cet été, sera ce soir le chef d’orchestre de Carcassonnais qui auront pour seul objectif d’accrocher une victoire qui leur donnerait une belle bouffée d’air frais dans la course au maintien. Photos Stéphanie Biscaye
    Ancien joueur de Béziers de 2000 à 2006, le futur manager de l’USC, Jean-Marc Aué (en haut) connaît la saveur de ce derby du Languedoc. Samuel Marques (en bas), qui rejoindra l’ASBH cet été, sera ce soir le chef d’orchestre de Carcassonnais qui auront pour seul objectif d’accrocher une victoire qui leur donnerait une belle bouffée d’air frais dans la course au maintien. Photos Stéphanie Biscaye
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L’USC va livrer une rencontre capitale pour son maintien. Outre l’enjeu sportif, il y a également la saveur de l’affiche. Pour Carcassonne c’est un derby, pas du côté biterrois.

Vendredi soir à Albert-Domec, Carcassonne s’est remis la tête à l’endroit à la faveur de son succès bonifié aux dépens du Stade montois. Grâce à ces cinq points dans l’escarcelle, l’USC a quitté le fauteuil de premier relégable qu’elle a cédé à Montauban. Ce soir, les Carcassonnais effectuent leur plus court déplacement de la saison chez le voisin biterrois. Un rendez-vous très prisé pour les supporters carcassonnais lesquels le baptisent de derby du Languedoc. En revanche dans les rangs biterrois, on ne partage pas vraiment ce point de vue. "À Béziers, le véritable derby c’est Narbonne. C’est un moment fort de la saison. Carcassonne en pays biterrois n’a jamais vraiment déchaîné les passions. Cependant l’USC reste une équipe très respectée du côté de Béziers", fait remarquer notre confrère et correspondant à Béziers, Rémy Rugiero.

Quoi qu’il en soit la vie sportive de l’USC est un peu liée à celle de l’ASBH. À l’époque, la première passerelle entre les deux clubs remonte aux années 80 où sous la présidence de Jacques Talmier, Olivier Saisset fut le premier biterrois à encadrer l’USC. L’ancien flanker international avait pris le chemin de Domec en compagnie de deux anciens coéquipiers : le troisième ligne aile Jean-Luc Meiser et le pilier Bernard Teyssier. La filière biterroise a été de nouveau réactivée lorsque l’USC a rejoint le second échelon professionnel. Les avants Clément Estériola, Mathieu Cidre, Guy Jeannard, Clément Poux, Kevin Gimeno, Karim Kouider, Franck Teyssier, Guillaume Bienvenu, Mohamed Ben Bouhout, Joel Koffi, Bakary Meite ; les demis Adrien Latorre, Josh Valentine, Mathieu Siro, les attaquants Churchill Mafi, Guillaume Molinier, Jordan Puletua ont troqué la tunique bleue et rouge pour le maillot jaune.

"Une profonde admiration pour Béziers, mais vendredi je serai carcassonnais"

Un duel qui aura une saveur particulière pour l’entraîneur des avants, Mathieu Cidre et celui des lignes arrières, Jean-Marc Aué puisque tous deux ont porté le maillot de l’ASBH. "Béziers c’est un moment important de ma carrière, précise le premier nommé. J’y ai débuté en minimes et gravi tous les échelons jusqu’à l’équipe fanion. J’y ai joué mon premier match professionnel à l’âge de 19 ans face à Narbonne en Coupe de la Ligue. J’ai le souvenir que Laurent Labit évoluait à l’ouverture. En tant que Biterrois de naissance, un match à Raoul-Barrière c’est un moment fort en émotion."

Quant à Jean-Marc Aué, il avoue avoir passé six belles années sous le maillot biterrois. "J’ai signé à l’ASBH en 2000 sous la présidence de Louis Nicollin. En tant que joueur, j’en conserve d’excellents souvenirs avec des joueurs de qualité tels que Richard Dourthe, Pierre Mignoni, "Jef" Dubois. On s’était qualifiés pour la H CUP. On avait eu le privilège de rencontrer Leicester qui dominait à l’époque l’Europe. En 2002, nous avons été la dernière équipe biterroise à avoir gagné à Ernest-Wallon (victoire 32-33). À Béziers, j’ai plus de bons souvenirs que de mauvais."

Christian Labit n’a jamais revêtu le maillot biterrois, mais a pour le club aux onze Brennus, une reconnaissance bien légitime. "En tant qu’ancien joueur narbonnais, Béziers c’est le derby face à Narbonne. Pour ma part, j’ai une profonde attache pour ce club et son stade. En 1991 à la Méditerranée, j’ai remporté mon tout premier titre, le Challenge Yves-du-Manoir face à Bègles. Avec la sélection du Languedoc, j’ai rencontré la Nouvelle-Zélande en 1995, un match inoubliable. Béziers c’est pour moi le souvenir de Pierre Lacans, un joueur d’une classe exceptionnelle natif comme moi de Lézignan. Béziers a beau être en Pro D2, il n’en demeure pas moins que le rugby français doit énormément à l’AS biterroise. J’ai une profonde admiration pour ce club, les anciens comme Jean- Michel Bagnaud, Diego Minaro. Mais vendredi, je serai carcassonnais. Nous livrons ce soir un match important pour le maintien. L’an dernier, nous avons vécu dans ce stade un moment extraordinaire en obtenant la qualification."

"En tant que Biterrois de naissance, un match à Raoul-Barrière c’est un moment fort en émotion." Mathieu Cidre, entraîneur de Carcassonne

Cette fois, les choses ont changé. Carcassonne lutte pour ne pas descendre. Ses fidèles supporters auront également un œil sur l’évolution du score à Armandie entre Agen et Montauban désormais le concurrent direct de l’USC. Un adversaire plus redoutable que Béziers dans la course au maintien.

 

"Nous livrons ce soir un match important pour le maintien." Christian Labit, manager de Carcassonne

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