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Top 14 - Anoeta se veut un grand Jean-Dauger

Par Edmond LATAILLADE
  • Top 14 - Les supporters bayonnais à Anoeta
    Top 14 - Les supporters bayonnais à Anoeta Manuel Blondeau / Icon Sport - Manuel Blondeau / Icon Sport
Publié le
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L’Aviron revient à Saint-Sébastien neuf ans après devant 38 750 spectateurs, un record pour le rugby. Dans un autre contexte selon Jean Monribot.

Jean Monribot est, avec Guillaume Rouet, le seul joueur de l’effectif actuel à avoir eu le privilège de fouler la pelouse d’Anoeta. C’était le 12 avril 2014, face au Stade français… avec une victoire à la clé, 24-19. Ce samedi, il sera contraint, à cause d’une hernie cervicale, à s’asseoir en tribune. Avec le recul dû à son expérience, il pose le regard du sage sur cette rencontre, particulière à tous les points de vue. « Un tel match, au cœur du Pays basque, ça touche. C’est important aussi de jouer là-bas de temps en temps. C’est notre fête du rugby. C’est bien pour le club de s’étendre. C’est bon pour son image. » L’Aviron bayonnais qui cultive son identité aura l’occasion justement de la mettre en avant. Pour le troisième ligne, ce match tombe à pic. « On réalise une grosse saison avec des résultats inattendus pour tout le monde. Il faut surfer sur cette dynamique de club. Les résultats sont là. Les infrastructures continuent d’avancer. Le développement est fort. Pour moi, l’intérêt et l’importance de ce match sont accentués. Sur le plan économique, structurel, l’aviron a pris une autre dimension. C’est un événement important pour l’Aviron. »

Bayonne, seul club invaincu à domicile

Le discours de Jean Monribot rejoint celui des dirigeants. Mais il se sent bien sûr joueur avec le recul cité plus haut qui le met aussi en position d’observateur. « Si je porte un regard externe, je me dis que ça peut être un moment très fort dans l’histoire du club. Mais il ne faut pas se mettre de pression par rapport à cela. Mais c’est vrai que les joueurs sont plongés dans leur performance sportive pour réaliser un bon match. Ils sont conscients qu’ils ont la chance de pouvoir jouer devant 39 000 personnes. »

Le côté sportif prend aussi une autre force. Bayonne, seul club à ne compter que des victoires à domicile, veut conserver ce statut. « C’est notre objectif, avoue Jean Monribot. On se l’est fixé et on a envie de le réaliser.  » Aussi ce match face à Pau ne revêtira pas les mêmes contours que les autres délocalisations. « Il y a neuf ans, on avait préparé ce match comme une fête, une récompense. Cette fois, il faudra avoir les épaules larges pour disputer ce qui est un petit derby, face à une formation qui ne nous a jamais réussi, qui a un gros effectif et qui est fixée sur le maintien. Quand on joue un match de gala, par exemple face à Toulouse, la plus grande équipe d’Europe, la défaite n’est pas si grave. Là il faudra être courageux. Ce sera un combat de boxe. À nous d’être focalisés sur le sportif et de se couper de cette atmosphère pour que la fête soit belle. Je pense quand même qu’on va vite se sentir chez nous, avec nos supporters, cette ferveur, notre Peña Baiona. Les joueurs vont vite être plongés dans cette ambiance et dans ce grand Jean-Dauger. 

Et c’est précisément cette ambiance et cette entrée dans le stade qui ont marqué le plus Jean Monribot lors du dernier match de l’Aviron à Donosti. Émotions qu’il ne connaîtra plus en tant que joueur puisque sa carrière prend fin cette saison. Sauf s’il les revivait à Jean-Dauger pour sa dernière. C’est son souhait.

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