Top 14 - Le derby de la bascule pour le Stade français ?

Dans une saison de Top 14, il y a des rendez-vous à ne pas rater. Des moments clés qui peuvent vous faire passer du bon ou du mauvais côté, qui feront que votre bilan sera positif ou négatif. Un peu comme la période des soldes pour une enseigne de prêt-à-porter. Pour le Stade français, cet instant est venu. Les joueurs parisiens en ont bien conscience. Tout au long de la semaine, le manager Gonzalo Quesada n’a eu de cesse de sensibiliser ses hommes sur l’importance de ce derby. Non pas parce que c’est toujours un match particulier, non pas pour les mettre en garde du sentiment de revanche qui habite les joueurs du Racing 92 depuis ce triste jour pour eux du 24 décembre 2022 (lire par ailleurs), mais plutôt en raison de la situation comptable du club parisien. Et pour cause…

Certes, les Stadistes ont été contraints, après la gifle reçue à Toulon lors de la dernière journée (37-9), d’abandonner leur statut de dauphin du Stade toulousain au profit de La Rochelle, mais ils figurent toujours en très bonne position, à six journées de la fin de la phase qualificative, pour décrocher le précieux sésame accordé aux équipes du top 6. « Nous pensons que ça peut être effectivement le match de la bascule, souligne Gonzalo Quesada. Nous avons donc évoqué le contexte durant la semaine. » Et le technicien argentin de préciser : « Que l’on gagne ou que l’on perde, il n’y aura rien de définitif. Mais un succès nous permettrait d’avoir un joker pour la fin de saison.»  Et même plus que ça…

Un scénario favorable dès ce week-end pour la qualification ?

Sept points d’avance sur le premier non-qualifiable Toulon (48 points) qui se déplace à Lyon, huit sur le Racing 92 adversaire de ce week-end et onze sur Montpellier, voilà le tableau plutôt favorable du Stade français. Imaginez donc le scénario idéal pour les Soldats roses : défaite du RCT sur la pelouse de Lyon conjuguée à un succès sur le voisin francilien et la route de la qualification n’aura jamais paru aussi dégagée.

Il sera alors temps pour les joueurs de la capitale de regarder de plus près les cinq rencontres restantes. Évidemment, rien ne sera simple. Le Stade toulousain et Lyon sont attendus à Jean-Bouin dans les semaines à venir. Il leur faudra aussi se farcir des déplacements à Brive et Clermont avant de conclure à la Rochelle. Mais les Parisiens ont, dans un coin de la tête, l’envie d’aller décrocher la deuxième place, synonyme de vol direct pour San Sebastian en Espagne, théâtre cette saison des demi-finales de Top 14. « Forcément, cette deuxième place, ça devient un objectif, affirmait il y a peu le talonneur Lucas Peyresblanques. On y a pris goût durant un temps. Mais on sait aussi que ça peut revenir fort et vite. Le moindre faux pas peut être préjudiciable.  Surtout que le Racing 92 n’a pas oublié le match aller…