Top 14 - Toulouse, le sens des priorités

Après la blessure au genou d’Anthony Jelonch, le manager toulousain Ugo Mola évoquait le cas de ses internationaux dans ces colonnes : « Si je pouvais m’assurer que des joueurs comme Antoine Dupont, Julien Marchand, Cyril Baille, Romain Ntamack ou Thomas Ramos ne jouent plus que deux ou trois matchs de Top 14 et qu’on les prépare pour disputer les phases et – je l’espère – celles de Champions Cup, je ne souhaiterais que ça. » Des paroles aux actes, il n’y a que trois semaines… Grâce notamment à l’avance des Rouge et Noir en tête du classement en championnat, le staff a choisi d’accorder une semaine de vacances aux garçons évoqués, ainsi qu’à Thibaud Flament, François Cros et l’Anglais Jack Willis, également très sollicités pendant le Tournoi des 6 Nations.

Aucun ne sera donc du déplacement à Castres samedi, pas plus que Dorian Aldegheri (touché aux adducteurs) et Juan Cruz Mallia (très utilisé lors des derniers rendez-vous stadistes) qui ont été placés au repos. Clairement, le club veut jouer la carte de la fraîcheur pour ses nombreuses échéances à venir et donc économiser autant que possible ses cadres. C’est en partie un risque à huit jours de son huitième de finale de Champions Cup contre les Bulls, avec un quart à disputer dans la foulée en cas de qualification, puisque la plupart des internationaux n’ont plus travaillé avec le reste du groupe depuis plus de deux mois. Mais la décision la plus raisonnable a été retenue, surtout que les organismes des Bleus ont été éprouvés récemment. « Il n’y a qu’une chose au-dessus de tout : les joueurs et leur santé », disait aussi Mola.

Mauvaka et Jaminet sur le pont

S’il a déjà bien réussi à préserver ses troupes depuis le début de saison (et s’il compte de nombreux hommes à l’infirmerie), l’encadrement stadiste possède une certaine latitude pour gérer son effectif et fixer les priorités. Quelques jeunes talents seront encore mis à contribution dans le Tarn mais l’équipe bénéficiera aussi de l’expérience des Mauvaka, Jaminet, Lebel ou Barassi qui ont besoin de retrouver du temps de jeu et de la confiance pour certains. Forcément, le destin toulousain est quoi qu’il arrive intimement lié avec celui de ses nombreux internationaux dans cette ultime ligne droite. Mais comme le rappelait Romain Ntamack dans l’édition de lundi : « Si je peux partir à la Coupe du monde avec un ou deux trophées de plus en poche, ce sera encore mieux. » Tout l’enjeu des semaines et mois à venir est là.