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Top 14 - La Rochelle, bête noire des temps modernes

Par Romain Asselin
  • Romain Sazy et ses coéquipiers dans leur antre.
    Romain Sazy et ses coéquipiers dans leur antre. Icon Sport - Icon Sport
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Le Stade rochelais reste sur trois victoires de suite à Bordeaux et est devenu la bête noire des Girondins ces dernières saisons...

Si Bordeaux-Bègles a chassé quelques-uns de ses vieux démons rochelais en s’imposant à Deflandre à Noël (8-12), virage déterminant au passage dans la saison girondine, le passif reste (très) corsé. Jugez plutôt. Le 23 décembre dernier, à l’aller, cela faisait 1 097 jours que les coéquipiers de Maxime Lucu n’avaient plus levé les bras devant la bande à Sazy. Pile trois années pleines ! Depuis 2019, La Rochelle a ainsi remporté sept de ses neuf duels disputés face au "voisin", toutes compétitions confondues. Marquant la bagatelle de 29 essais, pour seulement 8 encaissés. Vous avez dit bête noire ?

La dernière fois que l’UBB a plongé dans l’en-but maritime, en Top 14 ? Le 27 mars… 2021 ! C’était dans l’antre de Chaban, où le club désormais étoilé qu’est le Stade rochelais a pris ses aises et reste sur trois succès de rang. Dont ce fracassant 13-31 la saison passée, au stade des huitièmes de finale de la Champions Cup. Durant lequel le peuple jaune et noir descendu en masse avait pris malin plaisir à scander le nom d’O’Gara, une semaine après l’altercation avec son homologue Urios, lui qui n’a cessé de considérer La Rochelle, durant tout son mandat girondin, comme l’adversaire le plus difficile à cerner. Et donc à jouer.

Un 81-12 dans toutes les têtes

Le club à la caravelle avait soigné son statut de bourreau, une semaine plus tôt, en ouverture du salivant triptyque du printemps 2022. Usant d’une pénalité à la sirène (15-16) pour déchirer les plans d’Urios et s’offrir une nouvelle joute en championnat. Un passage en force digne d’un 49.3 pour rappeler qui est le patron depuis ce 81-12 dégainé un après-midi de mai 2019. Véritable boucherie dont les relents altèrent encore certains esprits. Le capitaine bordelais Mahamadou Diaby y faisait même référence pas plus tard qu’au début du mois pour expliquer que si Bordeaux n’a pas caviardé sa saison après les soubresauts de la première partie d’exercice, c’est aussi lié la volonté absolue "de ne pas revivre la même situation".

De cette hégémonie contemporaine qu’il a l’occasion de (ré)alimenter samedi soir, le Stade rochelais n’en a toutefois jamais fait des caisses. Lui-même victime préférée de Toulouse, il ne connaît que trop bien cette position détestable. Chat échaudé craint l’eau froide.

Sans Jalibert, l’UBB en danger ?

L’annonce de sa blessure a fait grimacer plus d’un Girondin : Matthieu Jalibert ne sera pas de la partie face à La Rochelle samedi. Blessé à la cheville lors d’un entraînement à haute intensité du XV de France il y a deux semaines, le principal atout offensif de l’UBB doit rester au repos et sa présence pour le match face au Racing 92, mi-avril, est encore compromise. Alors cette absence est-elle vraiment catastrophique pour Bordeaux-Bègles ? D’un point de vue global, elle est au moins embêtante. Jalibert est le principal animateur du jeu bordelais et avait notamment fait beaucoup de bien lors de sa dernière apparition en championnat, sur la pelouse de Brive. Ses prises d’initiatives et son sens du jeu avaient permis à des Bordelais malades offensivement de trouver davantage de solutions pour marquer des essais et s’imposer. "Matthieu est quelqu’un qui amène beaucoup de vitesse, beaucoup de créativité", nous confirmait Frédéric Charrier. Avec son ouvreur sur le terrain cette saison en Top 14, l’UBB tourne d’ailleurs à 2,2 essais par match. Une moyenne baissée à 1,7 essai inscrit sans sa présence. Ce dernier chiffre est en plus largement amélioré par le dernier match des Bordelais sans Jalibert, contre un Perpignan remanié, dans lequel six essais ont été inscrits.

Moins de 35% de victoires sans Jalibert

Toujours au niveau statistique, il est aussi intéressant de remarquer que sur les deux dernières saisons, l’UBB compte 60 % de victoires avec son ouvreur sur la pelouse. Sans lui, le ratio de victoires chute à 34,6 %. Mais ce qui fait que les Bordelais devraient s’inquiéter, c’est que Jalibert était tout simplement absent lors des cinq dernières défaites des Girondins contre La Rochelle. Un fait assez fou lorsqu’on sait qu’il était présent lors du succès des siens au match aller, à Marcel-Deflandre. D’ailleurs, dans sa carrière, Jalibert possède un bilan positif face aux Maritimes, avec trois victoires en cinq matchs. Alors oui, nous devrions convenir que l’absence de l’international tricolore met l’UBB en danger. Mais la vérité du terrain n’est pas celle des statistiques…

Pour la réception de sa bête noire, l’Union Bordeaux-Bègles ne pourra pas aligner son ouvreur vedette Matthieu Jalibert. Ce dernier est blessé à la cheville pour plusieurs semaines.

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