Pro D2 - Béziers n’aura jamais renoncer face à Carcassonne

En connaissance de cause, les garçons de Pierre Caillet s’attendaient à une confrontation où chaque ballon serait ardemment disputé et la moindre défaillance assurément fatale à leurs desseins. Pas de surprise donc, à la conclusion d’un derby face aux Audois, assez fermé au final, où l’inévitable Victor Dreuille s’est encore mué en sauveur des siens sur une ultime pénalité avant la sirène. Le demi d’ouverture confiait : "Malgré la panique dont nous avions fait preuve sur nos sorties de camp, un vent qui a changé subitement de direction et un adversaire difficile à manœuvrer, j’ai eu l’opportunité de récompenser toute l’équipe sur la dernière action. Je retiens le caractère affiché et c’est certainement l’enseignement le plus important de la soirée." Pas forcément acculés mais bigrement sanctionnés (23 fautes), les Héraultais cafouillaient leur rugby, maladroits sur leurs transitions, peu enclins aux franchissements.

Une issue déroutante

Face à des voisins ne rechignant pas à la tâche, l’opération fut ardue. Un résultat qui peut en appeler d’autres, il ajoute : "Peut-être que nous avons grandi. On avait le souvenir du match aller qui nous fait beaucoup de mal. Et malgré l’infériorité numérique, tout le monde s’est envoyé sur la défense." Pour l’USC, la soupe à la grimace figeait les visages. En croyant jusqu’au bout à un précieux succès, une faute individuelle, une sortie du cadre flanquait en l’air cet espoir transformé en échec. Clément Clavières, l’ailier des Canaris en convenait : "Notre prestation est assez complète, mais on a manqué d’efficacité pour marquer les esprits. Mais depuis Mont-de-Marsan, on sent des choses et c’est possiblement positif pour la suite. On prend ce point de bonus défensif, même si nos adversaires ont pris des points de leur côté. Franchement, les regrets y sont. Nous faisons tous des erreurs et on va vite se remettre au travail pour rebondir."

Une lutte pour le maintien qui ne concernera plus les Biterrois. Capables de retourner une situation complexe, la fin de championnat n’a pas encore donné son véritable verdict. Victor Dreuille dresse la feuille de route : "Peut-être qu’on n’a rien à jouer, peut-être que la phase finale est lointaine. On ne lâchera rien en tout cas, déjà pour effacer quelques résultats du bloc précédent. Puis pour se faire plaisir, et avec des choses simples, on réussira à performer." Vannes se déplacera à Raoul-Barrière, un semblant d’affiche alléchante à ne pas galvauder. Pour le sentiment du devoir accompli et ne rien regretter.