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Mathieu Bastareaud : « La blessure de Cheslin nous a resserrés, on voulait chercher la victoire pour lui »

Par Nicolas Zanardi
  • Mathieu Bastareaud lors du match face à Lyon.
    Mathieu Bastareaud lors du match face à Lyon. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Mathieu Bastareaud (Troisième ligne de Toulon) - Pour son grand retour à gerland, il a eu le bonheur de décrocher une victoire qu’il a immédiatement dédiée à l’ailier champion du monde.

Alors que ce déplacement était présenté comme un match charnière pour les deux équipes, vous avez réussi l’exploit de l’emporter à Lyon. Quelles ont été les clés de ce succès?
C’était comme un match de phase finale et ces matchs de phase finale, ça se joue à rien, c’est toujours au premier qui craque. Sur le match, on a été plutôt dominés. Les Lyonnais ont tenu davantage le ballon que nous, mais ils ont manqué de réalisme sur leurs temps forts alors que nous avons été beaucoup plus pragmatiques près de leur ligne. C’est bien, cette victoire nous récompense de nos efforts depuis quelques semaines. On avait très envie de montrer que ce qu’on a fait contre le Stade français n’était pas un soubresaut. On arrive à trouver de la continuité dans nos résultats, c’est bien.

Collectivement, vous avez effectivement su parfaitement canaliser les cellules de jeu lyonnaises et surtout empêché Joshua Tuisova de causer de gros dégâts dans votre défense…
On connaît les qualités de Josh, on savait très bien qu’il fallait lui imposer une grosse pression collective pour ne pas qu’il se lance. Attention, ce n’était pas simple : il y avait aussi de gros joueurs à côté, des dangers de partout à l’image d’Ethan Dumortier, Davit Niniashvili. La clé, pour nous, c’était de rester connectés. Les quelques fois où nous nous sommes mis en danger, c’est lorsque, nous n’avons pas été connectés: lorsqu’un joueur est sorti de la ligne, lorsqu’on s’est retrouvé à devoir négocier un duel à 50-50. Chez nous, ce n’est pas compliqué: une fois qu’on arrive à rester concentrés et connectés, on est bien. Quand on s’éparpille, par contre, on devient très moyens.

Avez-vous senti, après l’essai de Waisea consécutif à un rebond favorable permis par un geste osé de Dumortier, que les dieux du rugby vous étaient favorables?
Oui, sur des matchs comme ça, il faut des coups de pouce du destin pour l’emporter. Ethan Dumortier rabat le ballon sur le terrain, on a la chance que le ballon retombe dans les mains de Jiuta Wainiqolo, qui fait son petit numéro sur 50 mètres avec Waisea… C’est forcément très bon d’avoir des joueurs comme ça, mais ça ne suffit pas pour l’emporter. On a été collectifs et solidaires, notamment en défense. On n’a pas dominé mais on n’a pas lâché tout en restant calme et froid. C’est bien de savoir remporter des matchs comme ça.

Cheslin Kolbe s’est gravement blessé en marquant l’essai qui a permis à votre équipe de reprendre l’avantage au score. Comment vous êtes-vous remobilisés pendant ce très long arrêt de jeu?
Malheureusement, dans l’action, on ne peut pas s’attarder sur ça parce qu’il y a un match à finir et à gagner. Ça nous a peinés, on était évidemment très triste pour lui-même si a priori, ce serait moins grave que ce qu’on redoutait. Sur le coup, évidemment ça resserre encore plus le collectif, ça donne envie d’aller chercher encore plus cette victoire pour lui. Maintenant, on espère qu’il va se rétablir vite et bien, parce qu’on va avoir grand besoin de lui.

À titre personnel, ce retour à Gerland vous a-t-il procuré des émotions particulières?
Oui et non… J’ai passé deux ans et demi ici, donc ça fait toujours plaisir de revenir dans un endroit que l’on connaît bien. Malheureusement, je n’ai pas que des bons souvenirs à Lyon, ça ravive toujours un peu de regrets. Même si c’est le destin qui a voulu ça, j’ai été blessé gravement deux fois pendant mon passage à Lyon. J’aurais aimé apporter beaucoup plus dans l’évolution du club mais ça n’a pas été le cas. C’est comme ça, c’est la vie.

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