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Pro D2 - L'enseignement du week-end : Montauban, un exploit pour croire au miracle

Par Mathieu Vich
  • En réalisant l’exploit de remporter le derby à Armandie, les Montalbanais, notamment grâce à leur ouvreur Jérôme Bosviel, peuvent se permettre de croire encore au maintien.
    En réalisant l’exploit de remporter le derby à Armandie, les Montalbanais, notamment grâce à leur ouvreur Jérôme Bosviel, peuvent se permettre de croire encore au maintien. DDM - MORAD CHERCHARI
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Les Sapiacains ont gagné pour la première fois de leur histoire à Armandie. Avec beaucoup d’envie, ils ont réalisé une grande performance. Mais ils restent quinzièmes.

La saison chaotique des Tarn-et-Garonnais a connu un moment d’ensoleillement vendredi soir à Armandie. Pour la première fois depuis sa création, en 1903, l’US Montalbanaise est venue s’imposer chez le voisin agenais. Au meilleur des moments. "Je lis beaucoup ce que l’on dit sur nous. Et dans la semaine, Mathieu Lamoulie a dit qu’un derby, c’est la guerre. Je n’aime pas ce mot, surtout en cette période, mais un derby, c’est du combat et on y accorde beaucoup d’importance", dévoile Pierre-Philippe Lafond. Il faut dire que ses hommes n’ont pas failli dans ce secteur. "Ces matchs contre Agen, contre Colomiers, contre le Stade toulousain (quand on a la chance de jouer en Top 14, N.D.L.R.), ce sont des rencontres différentes. Et au regard de notre saison, où on a souvent été honteux et minables, quand tu as l’honneur de porter le maillot d’un club qui a 120 ans, tu te dois d’être à la hauteur. Les garçons l’ont été", reconnaît l’ancien pilier qui a joué de nombreux gros derbys dans sa carrière comme des Bayonne - Biarritz ou des Clermont - Brive.

Ses hommes sont peut-être allés chercher un déclic en Lot-et-Garonne. Poussés par des supporters en feu, ils ont gagné à l’envie face à des Agenais beaucoup trop timides. Fred Quercy en convient, même s’il analyse la performance des siens différemment : "On leur a pourri le match. On a joué avec nos qualités, avec nos joueurs. On leur a empêché de produire ce qu’ils sont capables de produire. On n’a pas joué le rugby qui leur convient mais c’est ce qu’il a fallu pour gagner." L’expérience de cette équipe montalbanaise, secouée par Béziers une semaine plus tôt, a enfin assumé ses responsabilités. Au meilleur des moments puisque les Sapiacains s’apprêtent à recevoir deux fois.

Deux réceptions capitales

Montauban était une équipe mourante après son énième revers à Sapiac la semaine dernière. Aujourd’hui, cela va un peu mieux. Même si PP Lafond relativise : "C’est une saison complètement folle. On a la chance de gagner un derby à Armandie, mais on reste à la quinzième place. On est toujours relégable après vingt-cinq journées. C’est fou." Et de poursuivre : "Nous avons gagné pour la deuxième fois de notre histoire à Colomiers en début de saison. Là, nous gagnons pour la première fois à Armandie. Mais on est toujours dans la panade, toujours dans la nasse. Comme je l’ai dit aux joueurs, ce match doit nous servir de carburant pour gagner les prochains et se sauver." Son groupe est en tout cas capable de réaliser de très bonnes choses. Notamment grâce à des individualités qui se sont mises en évidence à Armandie. "Je ne crois pas qu’on ait eu d’aussi bons joueurs un jour à Montauban", estime d’ailleurs Fred Quercy, même s’il regrette que la "mayonnaise" n’ait jamais pris depuis le début de l’exercice en cours.

À présent, deux matchs capitaux se présentent pour les Tarn-et-Garonnais. Déjà, il faudra recevoir une grosse équipe aurillacoise, qui a quasiment assuré son maintien face à Angoulême. Ensuite, il s’agira de battre une formation de Rouen qui a besoin de points. Deux énormes défis attendent les Vert et Noir. Mais ils ont sans doute renoué avec leur public en allant chercher un immense exploit à Agen. Le type de performance qui peut permettre à tout le peuple sapiacain de croire à un miracle.

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