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Top 14 - "Le talent et le courage" pour Pau face à Bayonne

Par Edmond Lataillade
  • Les Palois ont joué le match parfait à Anoeta pour vaincre Bayonne.
    Les Palois ont joué le match parfait à Anoeta pour vaincre Bayonne. Icon Sport - Icon Sport
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La victoire paloise ne souffre d’aucune contestation. Face à l’adversité, dans un chaudron de près de 40 000 personnes, la Section a gardé la tête froide. La fête a changé de camp…

La Section a réussi là où tout le monde et, notamment les poids lourds du championnat, a échoué. Les Béarnais ont fait tomber les Basques chez eux. Cette suprématie entretenue depuis 2005, dernière victoire des Bayonnais face à eux, s’est donc prolongée en intégrant un paramètre peut-être absent chez leurs adversaires : cette notion de derby. Les Palois ont insisté sur dette dimension que les Bayonnais n’accordent qu’à leurs voisins très proches. Soulignée d’emblée par Lucas Rey, Palois pur jus, premier à se présenter devant la presse. "On avait besoin de ça surtout dans la situation dans laquelle nous étions. Forcément, sur un tel match, avec 40 000 personnes, Bayonne, mine de rien, pour les gars qui sont du club, en tout cas pour moi, représente quelque chose. Le contexte était planté depuis très longtemps. On savait que ça allait être quelque chose d’unique dans notre carrière. L’engagement était alors démultiplié. Il y avait un supplément d’âme, nettement." Avis partagé et relayé par les autres joueurs.

Comme Clément Laporte, auteur de l’essai qui fait basculer Pau en tête pour une victoire retentissante et dont les origines landaises conduisent forcément à en mesurer l’enjeu "On s’est vraiment préparés pour cet événement. On savait que ça allait être très dur, à juste titre. Un derby ! Il y avait tout contre nous. C’est ça qui nous a donné de la force. Tout le monde nous annonçait perdants. Ce sont des choses qui motivent et qui vexent quand tu as de l’orgueil. On a montré qu’il nous en restait. Même si ça ne basculait pas toujours pour nous. Si Bayonne avait été trop fort, j’aurais été le premier à le dire. On est resté dans le match. On a tenu le bras de fer. Et ça a basculé pour nous. Quand tu as un contexte où tu as tout contre toi, ça te motive."

Un redressement en cours

Mais la fureur de combattre n’a pas été le seul levier d’un succès qui fuyait la Section depuis trois matchs, le dernier datant du 4 février face au Racing. Pau a maintenu son cap durant toute la rencontre, ne cédant jamais à l’égarement même quand Bayonne reprenait la tête en début de deuxième période. "On a beaucoup travaillé la façon de gérer un match, explique le talonneur. Quand ça a été chaud près des lignes, on s’en est bien sorti. Même si ce n’est pas parfait, l’état d’esprit a été irréprochable. On s’est envoyé "grave" toute la partie. On est sur le bon chemin."

Le redressement était en cours, la dernière prestation face à un La Rochelle en pleine ascension, ouvrant des perspectives optimistes. Il prend vraiment forme. Au point de faire basculer la saison ? "Je ne sais pas, rétorque l’ailier palois. On s’appuie sur ce qui marche à l’entraînement. Et enfin, ça paie. La situation est encore très critique pour nous et pour le club. Mais il n’y a pas d’affolement." Pau s’est sorti une grosse épine du pied. Il ne le doit qu’à lui-même. Avec deux composantes essentielles, retrouvées face à Bayonne et évoquées avec insistance par Sébastien Piqueronies : "Le talent et le courage !"

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