Top 14 - L'enseignement du week-end : un exploit qui relance les Palois

Pau n’a pas dit son dernier mot ! Alors que la fin de saison approche et que le moindre faux pas peut désormais être lourd de conséquences dans la lutte pour le maintien, la Section paloise a réalisé un exploit samedi après-midi, à Saint-Sébastien (Espagne), et a ainsi quitté une inconfortable treizième place, dans laquelle elle était tombée après sa défaite face au Stade rochelais au début du mois. "Enfin, ça tourne en notre faveur, ça paye, a apprécié Clément Laporte après la rencontre. Mais le contexte est encore très critique pour nous."

Cette sortie de la zone rouge ? "Ça ne va rien changer du tout, a immédiatement balayé le manager de Pau, Sébastien Piqueronies samedi soir. Aujourd’hui, c’est une bouffée d’oxygène, ça va nous permettre de boire une bière de plus ce soir, mais la mission survie est exactement la même. Nous avons quelques points de plus. Les autres en ont pris aussi. On sait dans quelle situation on est. Hormis cette soirée qui va être un peu plus légère, dès demain, on est exclusivement dans le même mode survie. Malheureusement, on n’a pas le choix." Dans cette lutte pour éviter la place de barragiste, le duel à trois avec Perpignan, Castres et Pau se poursuit donc. "Nous suivons le classement, nous ne sommes pas stupides. Aujourd’hui, ça fait du bien de sortir de la zone rouge, mais on va jouer Brive, puis Castres. Il va y avoir des gros matchs à sortir. Ça va être costaud jusqu’à la fin", a prévenu Lucas Rey face à la presse. Le talonneur a raison. Pau n’est pas encore tiré d’affaire.

Piqueronies : "Très fier du courage et du talent des garçons"

Néanmoins, en réalisant une telle prestation, son équipe a montré qu’elle avait largement le niveau pour rester dans l’élite. "Je pense que les joueurs de la Section, avec courage, mais aussi avec talent, montrent qu’ils sont légitimes en Top 14, soulignait Piqueronies dans la nuit basque. Pour survivre, il faut se montrer légitime, et aujourd’hui je suis très fier du courage et du talent des garçons de la Section." S’ils veulent se maintenir dans ce championnat, les Béarnais savent que leur salut passera avant tout par un rugby offensif et fait de prises de risques, comme ce fut le cas ce week-end à Anoeta. "Quand on se retrouve dans notre situation, il y a deux options, rappelait l’ancien sélectionneur des U20. Soit on subit, on attend que les choses se passent et on espère, par miracle, qu’on va se maintenir. Soit, au contraire, on se met debout, on entreprend, on ose, on joue et on essaye de proposer un rugby qui rapporte des points. On n’a jamais choisi. C’était bien ancré en nous, que quoi qu’il en soit, on prendra le rugby qui nous permettra de donner du plaisir aux gens." Une envie de jouer qui a été payante, ce week-end. La suite au prochain épisode, mi-avril, après la coupure européenne.