Top 14 - Tableau noir pour le CA Brive face à Clermont

Trente-huit points encaissés, quatre cartons dont deux rouges, deux joueurs blessés. Brive a connu l’un de ses pires après-midi cette saison. À l’occasion du 106e derby entre Jaunards et Coujoux, les hommes de Patrice Collazo ont vite été dépassés dans les grandes largeurs par une équipe clermontoise pourtant loin de ses plus hauts standards. Le CAB a surtout donné le bâton pour se faire battre avec 17 pénalités encaissées en 80 minutes. Un chiffre tristement record pour les Noir et Blanc. Saïd Hirèche ne cachait pas sa frustration d’avoir été autant discipliné.

"C’est compliqué de gagner un derby, à Clermont, quand vous passez trente minutes en infériorité numérique. La débauche d’énergie est totale pour ceux qui sont sur le terrain mais la moindre erreur se paie cash". Patrice Collazo, marqué par ce revers de taille, n’a pas tergiversé sur les raisons de cette lourde défaite. "Quand vous ne faîtes que défendre, vous vous mettez à la faute, même si j’ai trouvé qu’on avait montré une très grosse solidarité. Contre une équipe armée comme ça, jouer à 13, même 10 minutes, il faut 30 minutes pour récupérer derrière. L’ampleur du score est surtout liée à l’indiscipline. La victoire de Clermont n’est pas discutable."

La solidarité en étendard

Miné mais pas abattu par ce derby à sens unique, le capitaine briviste veut quand même regarder vers le haut. À cinq rencontres de la fin du championnat, le CAB est à neuf points de Perpignan et devra vite retrouver de la consistance pour espérer une remontée fantastique. "Soit on s’écroule et on ne va pas s’entraîner, soit on relève la tête pour retrouver quelque chose de positif. La chance qu’on a est que le groupe vit bien. Personne ne triche. On a tous envie de s’en sortir. C’est une vraie chance" se rassurait Saïd Hirèche qui connaît parfaitement les fins de saison à haut risque. L’année dernière, le CAB s’était sauvé à la dernière journée. Dix mois plus tard, Brive a l’occasion de recoller à Perpignan avec deux réceptions capitales (Stade français et Pau) pour imiter le scénario de 2022.