Top 14 - Toujours vivant, ce Racing 92 impérial face au Stade français

En l’absence de Gaël Fickou, légèrement blessé aux cervicales, et de Finn Russell, victime d’une entorse au genou lors du dernier match du Tournoi des 6 Nations, Laurent Travers et son staff avaient néanmoins aligné une équipe compétitive à Jean Bouin, dimanche soir. En jeu ? Il y avait pour les Racingmen un affront à laver, celui encaissé au match aller (10-48), soit à la veille de Noël et entre les murs de Paris-La Défense-Arena, face à ces mêmes soldats roses. Pour le deuxième round du derby francilien, les Ciel et Blanc enregistraient donc les retours de plusieurs de leurs vedettes, Nolann Le Garrec au poste de demi de mêlée, Ibrahim Diallo sur un flanc de la troisième-ligne, Cameron Woki sur le banc de touche, la recrue fidjienne Vinaya Habosi sur une aile et le finisseur anglais Christian Wade sur l’autre.

Au-delà de l’opportunité de revanche que représentait ce match, il y avait également pour les Racingmen, sur ce seul derby, la possibilité de recoller immédiatement au wagon des six qualifiés duquel le club francilien avait légèrement décroché après avoir été battu par Toulouse, début mars (35-39). Dès lors, Henry Chavancy et ses coéquipiers ont-ils oui non chassé, du côté de la Porte d’Auteuil, les doutes entourant une saison mal embarquée ? Bien évidemment, oui.

Le coup de génie de Gibert

Déterminés en défense et furieux dans les rucks, les Racingmen ont ainsi pris leurs adversaires à la gorge dès le début de la rencontre et marquaient donc logiquement le premier essai du match par Christian Wade, sur ce coup-là très bien servi par un jeu au pied peu académique d’Antoine Gibert, son demi d’ouverture. Pour autant, à la 30 ème minute de ce derby, le géant tonguien Veikoso Polniati (lire ci-contre), déjà sanctionné d’un carton jaune en début de match par Mathieu Raynal, recevait cette fois-ci un rouge logique pour une vilaine manchette sur Jérémy Ward, le trois-quarts centre parisien. L’infériorité numérique serait-elle pour les hommes de Travers insurmontable ? Même pas.

Au retour des vestiaires, Max Spring était en effet décalé par une longue passe de Nolann Le Garrec. Le long de la ligne, le jeune Basque tapait à suivre, récupérait le ballon et marquait le deuxième essai francilien. Derrière ça ? Courageux en diable, déchaînés comme jamais ils ne le furent cette saison, les Racingmen parvenaient à tenir l’écart au score et remporter cette rencontre qu’ils dominèrent finalement de la tête et des épaules. A cinq journées de la fin du Top 14, les Franciliens sont toujours hors des six mais en gagnant à Jean Bouin dimanche soir, ils ont totalement relancé leur saison. Pour eux, la suite, incarnée par la réception de l’Union Bordeaux-Bègles à Nanterre dans trois semaines, sera bel et bien déterminante…