Thomas Sauveterre : « Je mettrai l’aspect émotionnel de côté »

Vous revenez d’une blessure au péroné, comment allez-vous ?

Je me suis fissuré le plateau tibial. On ne savait pas si c’était une petite fissure ou une grosse contusion. Ça s’est assez vite soigné, j’ai repris la course la semaine dernière et je n’ai aucune douleur. Je suis donc content.

La touche du BO a eu des soucis lorsque vous n’étiez pas là. Comment analysez-vous ces difficultés ?

Baptiste Erdocio a beaucoup lancé. Il a quand même bien repris le flambeau pendant notre absence. Baptiste n’est pas un talonneur pur, le champ des possibilités, en touche, était un peu réduit, c’était plus facile à défendre pour les équipes adverses. Tout était un peu lié.

L’avez-vous aidé ?

Il lance depuis un moment avec nous. Avec Bastien Soury, nous lui avons donné quelques conseils sur le moment de déclenchement de son geste, comme il a un lancer un peu atypique, très en cloche.

Le BO est sorti du top 6 après sa défaite à Mont-de-Marsan. Cela peut-il servir d’électrochoc ?

Je l’espère. C’est très serré devant nous, c’est encore accessible, mais il ne faut pas regarder ce que vont faire les autres équipes. On n’a plus le temps de faire de plans sur la comète. Il vaut mieux que ça nous arrive maintenant qu’à deux matchs de la fin. J’espère que ça aura un effet positif. On n’a plus le droit à la faute. Ça va être une fin de saison sous pression. On s’y est mis. Il va falloir assumer.

Personnellement, quel regard portez-vous sur votre saison ?

J’ai mis quelque temps à trouver mes repères collectifs. Il y a eu un gros turnover en début de saison, il a fallu que tout le monde prenne ses marques. J’ai été très bien intégré, je me suis très vite épanoui sur le terrain. À force de jouer, j’ai pris de la confiance. Je suis assez satisfait de ma première partie de saison.

Le passage de Carcassonne à Biarritz a-t-il été compliqué ?

Non. Je me suis dit qu’il fallait se mettre à la page. Je n’avais pas de doute sur mon niveau, mais il y avait ce désir de ne pas décevoir, de montrer qu’ils ne s’étaient pas trompés. Je cherchais un nouveau cadre pour donner un nouvel élan à ma carrière et je l’ai trouvé. On a un groupe qui ressemble à celui que j’avais à "Carca". Il y a une grosse solidarité entre nous et il y a ce côté beaucoup plus professionnel, des approches beaucoup plus froides. Ça change, ça fait du bien de voir autre chose. De plus, notre façon de jouer est différente de celle à Carcassonne. Là-bas, nous étions axés sur le jeu d’avants, avant de pouvoir déplacer le ballon. Là, nous avons une équipe beaucoup plus complète et un jeu de mouvement. C’est hyper agréable, même si, honnêtement, je me suis éclaté dans les deux.

Comment appréhendez-vous ce retour à Carcassonne vendredi ?

Le match aller comptait. Ce retour à Domec va compter doublement pour moi. Émotionnellement, ça me fait plaisir de revenir. Ça va me toucher un peu, j’ai fait mes débuts pros dans ce club, il y a beaucoup de joueurs que j’apprécie. Mais il y a tellement d’importance et d’enjeux que je mettrai l’aspect émotionnel de côté. Carcassonne a besoin de points, comme nous.