Abonnés

Champions Cup - À la Rochelle, Ave, Jules Favre !

Par Romain ASSELIN
  • Jules Favre a réalisé son centième match sous les couleurs rochelaises lors du 8ème de finale de Champions Cup.
    Jules Favre a réalisé son centième match sous les couleurs rochelaises lors du 8ème de finale de Champions Cup. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Jules Favre, fait Centurion samedi, sous les yeux de ses proches, le polyvalent trois-quarts de 24 ans est déjà perçu comme un empereur sur les bords de l'Atlantique.

Sans cette fichue pointe de pied sur la ligne de touche, il aurait sans doute été le principal héros de cette dramaturgie. Vous imaginez un peu la belle histoire, pour sa centième apparition sous le maillot rochelais ? Las, le retour salvateur de Rees-Zammit (58e) a privé Jules Favre de l’essai de la gagne. Et, quelque part, d’un essai signature après ce par-dessus, en bout de ligne, que le centre-ailier affectionne tant. Comment ne pas repenser, à cet instant précis, à cette anecdote que nous contait, hilare et taquin, son père spirituel Pierre Aguillon, l’an dernier : "Fut un temps, soit il ratait le ballon soit il l’envoyait dans la tribune !" Ce temps-là, depuis belle lurette, est révolu…

Samedi, en marge de ce huitième de finale, Jules Favre a vu sa bobine placardée sur le "mur des Centurions" du Stade rochelais. "Ce n’est pas rien, c’est beau", s’incline son capitaine Grégory Alldritt qui le rejoindra incessamment, courant avril. Et qu’importe finalement cet essai invalidé, "Julius" – adoubé à tous les étages à La Rochelle – a vécu une fin de semaine d’anthologie, conclut coiffée d’un casque romain à la Bodega de Deflandre. Au milieu des siens.

L’appel du pied à Galthié

Hormis sa sœur cadette Camille, retenue par un match de son club Villeneuve-d’Ascq engagé en Coupe de France féminine, tout le clan Favre a pu faire le déplacement en terres maritimes. Convié par Ronan O’Gara, en personne. Et dire que le paternel, le "vrai", avait failli ne pas répondre en voyant s’afficher un (long) numéro irlandais, sur son téléphone. "Je pensais que c’était encore une arnaque", explose de rire Jean-Philippe. C’est finalement la grand-mère de Jules qui a décroché, il y a quelques jours, faisant le rapprochement avec "ROG" et craignant même une mauvaise nouvelle. Non, non, son petit protégé allait bien. Très bien, même. Il fallait simplement marquer le coup, pour sa centième.

Et quelle ne fut pas la surprise de Jules Favre, vendredi, de voir débarquer sa famille – au beau milieu d’une séance vidéo du genre musclée – pour la remise de son maillot de centurion. Devant un Skelton, paraît-il, la larme à l’œil. Et une assistance, tout entière, admirative. "S’il joue tous les matchs, c’est qu’il y a une raison, appuie le centre de La Rochelle et des Bleus Jonathan Danty. Quand le staff fait la compo, il n’a aucun doute si Jules est disponible."

Pas pour rien que Ronan O’Gara, dans son esprit, l’a déjà élevé au rang d’empereur. Énième tressage de lauriers, samedi soir : "Quel joueur ! Je suis très content de l’entraîner. Jules est ambitieux, ça va être difficile de le laisser hors groupe pour la Coupe du monde parce que c’est un couteau suisse. Il est très fort dans beaucoup de postes. Ça dépend comment tu vois le rugby mais, pour moi, il est très intéressant." Appel du pied appuyé à Fabien Galthié.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?