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Champions Cup - Toulouse, l’ascension sud-africaine face aux Sharks de Durban

Par Jérémy FADAT
  • Emmanuel Meafou et les Toulousains affronteront les Sharks de Siya Kolisi en quart.
    Emmanuel Meafou et les Toulousains affronteront les Sharks de Siya Kolisi en quart. Icon Sport - Icon Sport
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Vainqueurs des Bulls en hiutième de finale, parce que la marge était encore grande, les Stadistes savent qu'ils vont cette fois s'attaquer à la vraie montagne sudiste en quart, à savoir les Sharks de Durban.

Ces dernières saisons, le Stade toulousain a eu suffisamment d’appétit pour savoir qu’une entrée précède généralement un plat de résistance. En l’occurrence, après avoir dévoré les Bulls au prix d’une deuxième mi-temps mieux maîtrisée, les Rouge et Noir vont être servis. Au menu sud-africain, place désormais aux Sharks, qui ont étrillé le Munster samedi (50-35). Alors, les joueurs sont prévenus : s’ils veulent poursuivre leur quête de titre dans cette Champions Cup, il faudra élever le curseur même si la victoire en huitième de finale ne souffre d’aucune contestation. "C’est la première fois qu’on affrontait une province sud-africaine mais, avant d’en affronter une autre, c’était sûrement une bonne chose pour se préparer, explique l’arrière Thomas Ramos. On voit que le niveau est élevé, l’adversaire très costaud. Mais notre rigueur devra être supérieure en conquête, dans les rucks et dans nos transmissions, surtout quand on voit le match des Sharks qui ont marqué trois ou quatre essais sur des ballons rendus par le Munster. Là, ce sera un ton au-dessus dans l’agressivité."

Un avis pleinement partagé par son manager Ugo Mola, lequel redoutait le contexte de cette première rencontre à élimination directe de la saison, en sortie de Tournoi des 6 Nations : "Notre match a été à l’image de la météo, avec quelques éclaircies et quelques averses. Je craignais ce manque de lien ou de cohérence collective après onze semaines de dislocation. Il reste six jours devant nous pour être en ordre de marche. J’ai regardé le match des Sharks et j’avais rarement vu le Munster voler en éclat de la sorte…" Son équipe ne sera donc pas surprise. Si elle avait clairement de la marge contre les Bulls, malgré des approximations dans l’alternance, des fautes de mains coupables ou une touche qui a trop souvent déraillé, elle ne pourra cette fois pas se permettre autant d’imprécisions pour continuer sa route. "En face, il y aura des joueurs de classe mondiale, des mecs hors normes qui peuvent marquer à tout moment", insiste Mola.

Ramos : "Nous avons changé de braquet"

Pour venir à bout des hommes de Jake White, le staff toulousain avait d’ailleurs misé sur un banc de touche où figuraient six avants, renforcé notamment par la présence de Thibaud Flament (voir ci-contre). Un choix payant puisque les Sud-Africains ont fini par baisser pavillon peu avant l’heure de jeu. Mais, en termes d’intensité physique, tout sera démultiplié à Ernest-Wallon samedi. "Je réfléchis à mettre huit avants remplaçants", rigole Mola. Mais, au moment de reprendre son sérieux, le technicien met encore les siens en garde.

"Notre conquête a parfois été défaillante sur ce huitième puisqu’on a trois pénaltouches en première mi-temps, encore deux perdues en deuxième. Ce sont trop de munitions laissées en route sur un match de haut niveau. Pour exister face aux Sharks, on ne peut pas avoir un déchet pareil. On savait que, dans notre tableau, il y aurait du lourd, du gros et du costaud. Nous y voilà. Contre le Munster, les Sharks ont marqué sur trois interceptions et trois ballons portés en sprint ! Ils nous imposeront un rude combat sur ce secteur. Ils laissent peu d’énergie dans leur jeu. Le ballon ne les intéresse pas toujours. En tout cas, quand ils l’ont, ils le cachent suffisamment pour ne plus le revoir et, quand ils ne l’ont pas, ils vous mettent sous pression pour que vous le rendiez très vite. Ils maîtrisent leur rugby, très estampillé pour le coup sud-africain mais très fort." Ce qui permettra au club le plus titré sur la scène européenne de s’imprégner définitivement de cette compétition devenue "intercontinentale" ces derniers mois. Ramos pour conclure : "Les phases finales de Champions Cup arrivent tôt mais tant mieux. Aujourd’hui, les joueurs et le staff sont dans une nouvelle dynamique. Nous avons changé de braquet et avons envie de disputer encore plein de matchs de phases finales."

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