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Challenge Cup - Toulon : "Lucky" Luc tiré de l’ombre

Par Mathias MERLO
  • Aymeric Luc compense les déboires de ses coéquipiers en glissant à l’aile. Photo Icon Sport
    Aymeric Luc compense les déboires de ses coéquipiers en glissant à l’aile. Photo Icon Sport
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Profitant des absences conjuguées de Kolbe et Villière, Aymeric Luc a trouvé refuge à l’aile pour glaner du temps de jeu. Dans un exercice qu’il juge pour l’instant en-dedans de ses possibilités, l’intéressé sent une montée en puissance avec l’arrivée du printemps.

Depuis qu’il a posé ses valises en rade, Aymeric Luc n’avait jamais connu une aussi longue période en dehors des radars : quarante-deux jours sans jouer. Face aux Cheetahs, pour sa cinquantième apparition en Rouge et Noir, le natif de Bayonne avait aiguisé son canon. "C’était un mois particulier, et j’avais envie. J’étais en forme, et je ne pense pas avoir été à mon plus bas niveau sur les dernières sorties. Il y avait juste des mecs qui faisaient du bon boulot. Il n’y avait pas lieu de râler."

Le Basque possède une personnalité calme et réservée, à l’instar de son homonyme de BD. Son sourire éclatant suivi d’un ballon balancé en tribune, lors de son essai contre la franchise sud-africaine, ont dénoté. "Le rebond me tombe dans les bras. Mes proches me chambrent par rapport à ces rebonds chanceux. J’ai pensé à eux. Il y a quatre mois, je sentais que des passes ou des rebonds me fuyaient. L’an dernier, rien ne me passait devant. Là, ça y est, j’ai mangé mon pain noir (rires)."

Dans un automne et un hiver sous le feu des critiques, le môme de Boucau-Tarnos a eu le temps de ruminer sur des prestations en deçà de ses attentes et de celles des supporters. "Pendant un moment, je me suis demandé si je ne me prenais pas pour un autre." La grosse tête est-elle arrivée avec cet appel sous la bannière XV de France pour la tournée au Japon ?

À l’aile comme à l’arrière

Une saison et 31 rencontres plus tard, les raisons sont plus terre à terre. "Je n’avais plus d’essence, pas de peps. J’ai vécu ce début de saison avec frustration. Chaque semaine, j’étais sur le terrain… (Souffle) Là, j’ai touché mon plus bas niveau depuis mon arrivée chez les professionnels. Mes jambes ne réagissaient pas. Les défenses me connaissaient mieux. Je me suis senti plus observé et surveillé qu’auparavant."

Capable d’exploit dans la torpeur sous l’ère Collazo, Luc ne tirait plus aussi vite que son ombre. "Ici, je n’ai pas de statut. Je n’ai pas de marge de manœuvre. Malgré l’envie, ça n’a pas suffi. Puis, notre jeu n’était pas huilé. On avait de sacrés ballons de merde… Ce n’était pas facile pour les trois-quarts. J’étais plus surveillé, mais surtout, avec notre fin de saison, le RCT était plus attendu. On a tous eu du mal à s’y remettre."

Pour trouver un second souffle, le joueur de 24 ans a fait un choix étonnant. "Lors d’une discussion avec les coachs, j’ai demandé à conserver cette polyvalence arrière-ailier, même si je préfère le poste de 15. Il y a peu de joueurs capables, à haut niveau, d’être à l’aise sur les deux postes. En ce moment, il y a de la place à l’aile, des arrières sont en place. Donc, je ne rechigne pas à porter ce maillot, surtout face aux belles échéances qu’il y a devant nous. Aujourd’hui, on a une euphorie maîtrisée. Mais, on ne peut plus se permettre de gérer." À Mayol comme au Far West, Lucky Luc se tient prêt à dégainer.

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