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Portrait - Gazzotti, le beau symbole

Par Nicolas ZANARDI
  • Marko Gazzotti sera titulaire pour la troisième fois cette saison dans ce match face aux Montois dont l’enjeu sera la deuxième place. Photo S. B.
    Marko Gazzotti sera titulaire pour la troisième fois cette saison dans ce match face aux Montois dont l’enjeu sera la deuxième place. Photo S. B. Midi Olympique - Stéphanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Grenoble -Titularisé au poste de numéro 8, l’international U20 incarne à merveille le projet isérois, qui mise sur sa jeunesse pour atteindre son objectif d’une demi-finale à domicile.

C’est la richesse éternelle du FCG. Qu’un cadre comme Orioli se blesse ? C’est Barnabé Massa, d’ores et déjà promis au plus bel avenir, qui assure l’intérim avec brio. Qu’un Muarua soit suspendu ? C’est sur Marko Gazzotti que Fabien Gengenbacher peut s’appuyer. L’occasion de se pencher sur l’une des révélations de la saison, formée à Aix-les-Bains puis passée un an par Rumilly avant d’atterrir à Grenoble en 2e année U16, dont la trajectoire météorique ne semble pas partie pour s’arrêter.«C’est vrai que tout est arrivé très vite, je n’ai pas trop eu le temps de réfléchir, souriait dans la semaine Marko Gazzotti. Gagner du temps de jeu avec les pros et disputer le Tournoi U20 pour postuler à la Coupe du monde en juin, c’étaient les objectifs que je m’étais fixés. J’ai essayé de prendre les choses comme elles venaient, en prenant un maximum de plaisir.»

Et cela avec une régularité de métronome : premier match à Vannes en octobre, première au stade des Alpes contre Angoulême un mois plus tard, première titularisation à Colomiers fin novembre, premier essai contre Massy en décembre… Une progression aussi inexorable et logique que le garçon s’avère discret et brillant, à en écouter le manager de l’académie pole espoirs de Grenoble, Geoffray Henry. «Marko a toujours eu des facilités (détenteur d’un bac scientifique mention bien, il suit actuellement une licence d’économie-gestion, N.D.L.R.), mais surtout de la détermination. Il a aussi bénéficié de l’effet covid, dans le sens où l’arrêt des compétitions lui a permis de travailler physiquement très fort. Sa chance a été de tomber dans une génération où les gamins se sont tiré la bourre. Avec lui, il y avait Louis Bielle-Biarrey, Barnabé Massa, et Zaccharie Affane, mais aussi Loris de Concilio (actuellement blessé), sans oublier Gabin Rocher et Karsen Talalua (partis à Montpellier et Toulon). En un an, il a pris douze kilos. Comme physiquement c’était déjà un animal, la seule question était de savoir où il s’arrêtera…»

"Le top 14, ce serait le Graal…"

Interrogation qui se pose avec d’autant plus d’acuité aujourd’hui, après un Tournoi où il fut l’un des meilleurs Français. «Malgré la deuxième place, ça a été une super expérience, d’autant que j’ai pu la partager avec les copains. Au début du Tournoi, nous étions cinq anciens du pôle espoirs (avec Massa, Trouilloud mais aussi Louis Bielle-Biarrey et Zaccharie Affane qui évoluent aujourd’hui à l’UBB). On s’est mis quelques petites pièces… Pendant la compétition, on n’a trop pas eu le temps de se poser mais quand on y repense, c’est dingue de mesurer le chemin parcouru depuis trois ans.»«Notre objectif, c’est d’amener les joueurs au meilleur niveau possible, prolonge Henry. Quand on voit les gamins récolter les fruits du travail accompli, on est fier, mais on sait aussi ce qu’ils se doivent à eux-mêmes. Même si les proviseurs du lycée Louis-Michel jouent le jeu avec nous depuis quatre ans, le pôle espoirs, ça reste très dur, avec trente-deux heures de cours et treize heures d’entraînement par semaine. Si les gamins ne sont pas solides et déterminés, ça ne peut pas fonctionner.»

Mais lorsque cela marche, le résultat n’en est que plus bluffant, le FCG comptant plus que jamais sur Gazzotti et ses potes pour envisager les lendemains. «Les 6 Nations U20, en termes de niveau, c’est déjà très bon, savourait le jeune numéro 8. Mais là, disputer un match de haut de tableau dans un stade des Alpes rempli, ça fait monter la pression d’encore un cran. Ça donne juste envie de tout donner pour aller chercher cette demi-finale. Même si on ne le verbalise pas forcément parce que tout sera encore mathématiquement possible après ce match, on sait bien que l’enjeu direct du match sera la deuxième place. Le Top 14, ce serait le Graal. Alors, aller le chercher avec Grenoble, au bout de cette saison qui commence à être incroyable, ça fait forcément rêver les jeunes joueurs que nous sommes." Et tout une région derrière eux…

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