Pro D2 - Vannes en confiance ? Forcément !

Tout entraîneur vous le dira. Un match n’est jamais gagné à l’avance. Le jouer dans sa tête est bien souvent l’assurance de désillusion. Posée sur la table, la confrontation entre Vannes et Soyaux-Angoulême s’annonce sur le papier très favorable aux Bretons dont la réussite actuelle frise l’insolence. En témoigne la dernière victoire à Béziers. Le message adressé aux ambitieux de la qualification est clair : il faudra compter avec les Bretons qui arrivent sur la ligne de départ à chaque journée avec l’envie chevillée au corps de faire perdurer la série d’invincibilité née d’un succès devant Aurillac, alors que l’élément déclencheur, à notre sens, aura été la victoire à Provence Rugby. Il est vrai qu’actuellement, tout semble réussir à 200 % au club breton qui enfile les essais comme les perles. Sachons toutefois raison garder et il faut toujours relativiser les choses, qu’elles soient bonnes ou mauvaises. Béziers, vendredi dernier, a déposé les armes à la pause pour être submergé en deuxième partie de rencontre. L’essai d’Afoa juste avant la sirène de la période initiale eut l’effet d’un coup de massue. Moralement les Biterrois accusèrent le coup. Quatre essais suivirent, ajoutés aux deux de la période initiale. Il n’y avait plus photo sur la légitimité de ce succès.

La tête froide

Le RCV garde les pieds sur terre et la tête froide. Les éléments de langage sont les mêmes dans la bouche des joueurs. Ils y pensent tous, mais n’en disent mot. Nous parlons de la qualification, voire plus si affinité. Seul le match à venir concentre les énergies. À chaque jour suffit sa peine. Tout ceci aura certainement été analysé, disséqué par l’encadrement technique de l’équipe angoumoisine. Laquelle, dans le contexte actuel du championnat pourrait se satisfaire d’un bonus défensif. Il y va de son intérêt car le danger est réel, celui d’un retour à l’échelon inférieur. Les trois victoires à domicile (Provence Rugby, Grenoble, Montauban) ont été de nature à rassurer le collectif. Mais les deux derniers déplacements (Aurillac, Agen) se sont soldés par deux défaites. Le bilan reste donc, dès lors, mitigé. Un bilan que le RCV peut regarder de loin et avec une certaine hauteur de vue. Les difficultés du club de Charente ne sont pas celles du club morbihannais. Les siennes ne sont pas forcément plus simples.