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Champions Cup - Quatre quarts au sommet

Par Arnaud Beurdeley
  • La rencontre entre le Stade toulousain et les Sharks cristallise les attentions. D’abord, elle va concentrer sur la pelouse une flopée de joueurs tous plus ou moins considérés comme les meilleurs du monde comme ici Romain Ntamack.
    La rencontre entre le Stade toulousain et les Sharks cristallise les attentions. D’abord, elle va concentrer sur la pelouse une flopée de joueurs tous plus ou moins considérés comme les meilleurs du monde comme ici Romain Ntamack. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Après une première phase de compétition sans grand intérêt, le plateau des quarts de finale de la Champions Cup offre des oppositions toutes plus excitantes les unes que les autres. Tous les clubs présents ont déjà remporté le trophée tant convoité sauf les deux franchises sud-africaines dont c'est la première participation. Que la fête commence...

Ils étaient attendus, ils ont assumé leur statut. Ils sont tous là, bien présents au rendez-vous des quarts de finale. Qui ça ? Les clubs déjà vainqueurs de la Champions Cup par le passé. Le tenant du titre, le Stade rochelais, en tête. Mais aussi le Stade toulousain (1996, 2003, 2005, 2010, 2021), l’indéboulonnable Leinster (2009, 2011, 2012, 2018) et les Anglais des Saracens (2016, 2017, 2019), d’Exeter (2020) et de Leicester (2001, 2002). Ajoutez à cela, pour la nouvelle touche d’exotisme, les deux franchises sud-africaines des Sharks et des Stormers, et vous obtiendrez un plateau de rêve. Difficile, en effet, de faire mieux. Ce millésime 2023 de la Champions Cup prend forme et s’annonce dense, éclectique et toujours plus excitant. À croire que la compétition va réellement débuter ce week-end.

Le constat est factuel. Depuis la crise du Covid, la compétition phare du rugby européen n’a plus le même attrait. Sa nouvelle formule peine à séduire. "Les audiences deviennent surtout significatives à partir du début de la phase finale, disait Matthieu Lartot, commentateur de la Champions Cup sur France télévisions. Depuis la crise du Covid et la mise en place du nouveau format de la compétition, les audiences sont globalement plus faibles. Malheureusement, l’attrait pour les Coupes d’Europe s’est dégradé." 

Toutefois, l’engouement monte à mesure que le dénouement s’approche. C’est vrai depuis toujours, ça l’est encore plus depuis deux ans. Et les oppositions du week-end à venir vont en ce sens.
Évidemment, la rencontre entre le Stade toulousain et les Sharks cristallise les attentions. D’abord, elle va concentrer sur la pelouse une flopée de joueurs tous plus ou moins considérés comme les meilleurs du monde. Samedi à Ernest-Wallon, ce n’est ni plus ni moins que la moitié du pack titulaire des Springboks qui sera opposée à Cyril Baille, Antoine Dupont ou encore Romain Ntamack. Il y aura aussi celui qui est devenu plus qu’un simple joueur. Siya Kolisi est le capitaine des champions du monde, sacré en 2019 au Japon, mais bénéficie d’un statut de rock star.

Ensuite, ce quart de finale fleure bon la nouveauté. Habituellement, à ce stade de la compétition, les joueurs d’Ugo Mola affrontent le Leinster ou le Munster, Leicester ou Exeter, Glasgow ou toute autre formation du gotha européen. Cette fois-ci, une touche de fantaisie vient se mêler à l’excitation du rendez-vous. Vous nous direz que le Stade toulousain a déjà affronté les Sharks, que ce n’est pas une première, que François Cros ou encore Thomas Ramos étaient de la partie. Certes. Mais c’était à Ernest-Wallon le 11 février 2016, lors d’un match amical. La saveur n’avait rien de ce qu’elle sera ce week-end.

Grande première pour les Rochelais face aux Saracens

Et puis, comment ne pas saliver devant cette affiche entre le champion en titre rochelais et les Anglais des Saracens qui ont longtemps trusté l’affiche en Champions Cup avant d’être déclassé pour avoir violé le "salary cap" ? L’affiche est inédite. Jamais Grégory Alldritt et ses partenaires, qui n’ont plus perdu en Champions Cup depuis la finale 2021, n’ont encore été confrontés aux Sarries. Les supporters du Stade Marcel-Deflandre vont encore vivre – c’est une certitude – une après-midi euphorisante jusqu’à l’état extatique, un peu à l’image de ces derniers instants lors du huitième de finale au suspense haletant contre Gloucester. Avec un dénouement aussi heureux ?

Les deux derniers quarts de finale ne manqueront pas non plus de piment. Les Irlandais du Leinster, dans le sillage de leur équipe nationale, semblent marcher sur la compétition. Jamais ils n’ont inscrit moins de trente points cette saison, remportant évidemment toutes leurs rencontres. Allez donc demander aux Anglais de Gloucester, eux qui ont encaissé plus de 100 points en deux matchs, ce qu’ils en pensent. Même le Racing 92 a vécu un cauchemar à domicile (10-42). Qu’adviendra-t-il des Tigres en plein renouveau ? Sur les douze confrontations entre les deux équipes, Leicester l’a emporté à cinq reprises… Enfin, quid de la rencontre entre Exeter et les Stormers ? Les champions d’Europe 2020, contraints d’en passer par des prolongations, ont connu toutes les peines du monde pour se défaire de Montpellier. En paieront-ils les pots cassés face à la province du Cap, désireuse de marquer l’histoire pour sa première participation à la Champions Cup ? La compétition peut désormais vraiment commencer.

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