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Pro D2 - Béziers a du caractère !

  • Le capitaine biterrois Maxime Espeut et ses hommes ont écrasé le BO et montré leur force à l’extérieur. Photo PhotoBernard
    Le capitaine biterrois Maxime Espeut et ses hommes ont écrasé le BO et montré leur force à l’extérieur. Photo PhotoBernard
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Une semaine après avoir reçu une sacrée claque et encaissé quarante points à la maison, Béziers a écrasé Biarritz au Pays basque et a gagné pour la cinquième fois de la saison à l’extérieur.

Dans quelques semaines, Marco Pinto Ferrer, le talonneur emblématique de l’ASBH, raccrochera les crampons après onze ans de bons et loyaux services à Béziers et près de quinze saisons à haut niveau. Si l’international espagnol compte croquer à pleines dents dans ces derniers moments de rugbyman professionnel, il veut aussi rêver jusqu’au bout à une qualification à la phase finale, qui tiendrait du miracle, avouons-le, puisqu’aujourd’hui, l’ASBH compte douze points de retard sur la sixième place, alors qu’il n’en reste plus que quinze à prendre.

Voir Béziers se mêler à la bataille finale paraît donc peu probable. En revanche, au vu de la prestation effectuée à Biarritz en ce week-end de Pâques, les Biterrois nourriront peut-être des regrets au moment de faire le bilan de la saison. "En gagnant face à Vannes et en faisant un sans-faute, on aurait pu espérer faire des phases finales. Notre premier objectif, cette saison, c’était de rester invaincu à la maison. Très tôt, il a été mis à mal puisque nous avons perdu cinq fois", a rappelé Pinto Ferrer au coup de sifflet final. Heureux et un brin ému, après ce succès dans un stade Aguiléra qu’il connaît bien pour y avoir découvert le rugby français (2006-2008), le talonneur a tenu à souligner que son équipe "avait du caractère ", après avoir reçu quarante points sept jours plus tôt, à Raoul-Barrière contre Vannes.

Tofa a fait un mal fou à la défense biarrote

Au Pays basque, l’ASBH a montré qu’elle n’avait pas que du caractère, puisqu’elle possède aussi un pack dense, qui a mis à mal la mêlée du BO et une touche plutôt performante, car les Biterrois ont embêté les sauteurs biarrots. Fort sur ses bases, Béziers a su se montrer patient pour construire sa victoire en tapant les pénalités lorsqu’elles se présentaient en début de match, et à ce titre, il faut souligner que le demi d’ouverture Victor Dreuille a été un des grands artisans de ce succès, puisqu’il a inscrit 27 points au pied (10 sur 11).

L’autre grand bonhomme de ce match ? Il s’appelle James Tofa, puisque vendredi soir, le centre néo-zélandais a été directement impliqué sur deux des trois essais marqués par le club héraultais à Aguiléra (54e, 57e). Rapide et tranchant, l’ancien joueur de Bourgoin a fait un mal fou à la défense rouge et blanche et en conférence de presse d’après-match, Pinto Ferrer a salué sa performance. "James est un très, très bon joueur, a rappelé le talonneur. Normalement, les îliens mettent un peu de temps à s’adapter aux conditions, à la langue, au système. C’est un joueur très intelligent. Il n’a pas été bon qu’aujourd’hui. Il a été bon beaucoup de fois. Il apporte pas mal à l’équipe. J’espère que Béziers pourra le conserver, après, je ne suis ni président, ni manager." Sa performance de vendredi soir plaide clairement en sa faveur.

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