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Pro D2 - Royal, Nevers régale

Par Sébastien Chabard
  • Kylian Jaminet et les Neversois finissent très fort la phase régulière. Photo Icon Sport
    Kylian Jaminet et les Neversois finissent très fort la phase régulière. Photo Icon Sport
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Intraitables en défense et intenables en attaque, les Neversois ont réalisé une performance haut de gamme face à des Columérins passés à côté.

L’horloge numérique du Pré-Fleuri égrène la 46e minute et les 5 904 spectateurs pourraient jouer à pince-mi et pince-moi en regardant le tableau d’affichage. 38-3 pour Nevers face à Colomiers, l’un des tauliers révérés du Pro D2, dont le speaker égrenait une heure plus tôt le palmarès et les hautes figures léguées au rugby hexagonal. Habitués aux retours engourdis des vestiaires, les Usonistes ont magistralement exorcisé le phénomène en plantant coup sur coup deux essais par Christian Ambadiang, ailier implacable transfiguré en facteur X depuis quelques semaines (9 essais, dont sept sur les cinq derniers matchs). Et le public qui se préparait à trembler pour une victoire serrée se surprend à lancer des olas jusqu’à la fin de la rencontre.

Même l’arbitre s’est régalé...

Et ce n’est pas le petit sas de décompression entre les 46e et 60e minutes, durant lequel les Columérins rapiècent deux ou trois lambeaux de fierté en marquant un essai, qui pourrait ternir le sourire du manager Xavier Péméja : "On a fait un très gros match, notamment la première mi-temps. Même l’arbitre nous a dit qu’il s’était régalé." Énormes en défense, ses joueurs ont conforté leur rang de meilleure équipe du championnat au nombre d’essais encaissés, tout en continuant à affoler leur compteur offensif (vingt-six essais en cinq matchs). Pilonnage au près, attaque en première main, interception, diagonale au pied, exploit individuel, etc. : toute la gamme, ou presque, du rugby d’attaque a été récitée sous l’œil rond de la pleine lune et le regard d’un public en extase. "Tout ce bonheur qu’ils donnent…", souffle Xavier Péméja, néanmoins lucide : "Le top 6, on n’y est pas encore."

Du côté de Colomiers, l’accès aux phases finales est éclipsé par la gifle du soir : "Cette défaite est un coup dur pour la qualification mais c’est surtout le contenu en lui-même qui fait mal. Nous avons été ultra-dominés alors que nous étions venus avec des intentions, analyse Thomas Girard. On a fait notre pire match de la saison. Nous ne sommes peut-être pas une équipe géniale mais on n’a jamais pris une raclée comme celle-là." Regard noir et mâchoires serrées, son manager Julien Sarraute lâche les phrases au forceps : "Ce match avait beaucoup d’enjeu. Le score et le match sont clairs, on n’a qu’une chose à faire, c’est fermer notre gueule. Je suis désolé pour l’image donnée, pour les enfants de l’école de rugby de Colomiers ; c’est ce qui me dérange le plus. Nous avons sombré. J’attends une révolte claire."

La semaine jusqu’au match face à Rouen s’annonce pénible. Pour les Neversois, la venue de Grenoble se préparera plus sereinement mais sérieusement. "On a un groupe assez mature, qui bascule très vite sur le match suivant, apprécie le capitaine, Rudy Derrieux. Mais on va savourer cette victoire." Le talonneur Issam Hamel exclut tout relâchement : "C’est le sprint final. Le premier qui craque, ça va lui faire mal."

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