Champions Cup - Tawera Kerr Barlow (La Rochelle) : "Mon premier essai ? Greg a failli me tuer !"

Quel sentiment vous habite après cette qualification ?

Après notre performance contre Gloucester, on avait hâte de retrouver nos qualités. Ce n’était pas parfait mais on est très contents d’être en demi-finale et de gagner le droit de rester dans cette compétition une semaine supplémentaire.

La Rochelle a gagné en patron, en assumant son statut de favori, contrairement à la semaine précédente, en huitième de finale…

Je ne sais pas si on était favoris. On savait pendant la semaine qu’on était obligés d’augmenter notre performance et je pense que toute l’équipe a montré sa qualité. On a été capables d’assurer les premières réceptions, sur le coup d’envoi et les renvois, ça nous a donné de la confiance.

La bataille a été féroce et décisive pour La Rochelle, notamment en première mi-temps…

C’était prévu, quand vous affrontez en phase finale une équipe comme les Saracens, qui est toujours forte sur les rucks. On ne gagne pas tous les rucks ce soir (dimanche) mais on a bien négocié ce jeu au sol, au début.

Un mot sur Levani Botia ?

Il était énorme. Il nous sauve beaucoup de fois ! On était sur le reculoir et lui gratte les ballons. Il a fait un match incroyable. Sur mon deuxième essai, il fait tout le travail et moi je prends la dernière passe. Tout était grâce à lui. C’est un joueur phénoménal et instinctif.

Racontez-nous cette combinaison avec Grégory Alldritt menant à votre premier essai…

Il a annoncé sur le moment cette combinaison que l’on avait travaillée un peu dans la semaine. Mais, en fait, j’étais mort, on venait d’enchaîner plus de dix rucks, je pensais qu’il allait me tuer (rires). Heureusement, j’ai trouvé l’espace et l’essai était fait mais, là aussi, c’est grâce à Greg.

On sait que vous n’aimez pas trop parler de vous. Mais quand même…

Je fais mon travail pour l’équipe, comme je l’ai toujours dit. Quand on fait le boulot ensemble, normalement, on est dans le vrai.

Comment avez-vous trouvé l’équipe, mentalement, dans la semaine ?

On était moyens à l’entraînement. On va devoir aussi augmenter notre performance pour la demi-finale contre Exeter. En seconde période, on était un peu léger sur les soutiens. Mais on est contents, on sent qu’on est davantage dedans. On va célébrer ça.

Une troisième demi-finale consécutive, c’est un peu fou, non ?

Oui mais dans ce club, c’est toujours le but de chercher le maximum de nos possibilités. Parfois, on n’est pas à 100 % mais, comme la semaine d’avant, on trouve une solution. On ne pense pas trop au futur, on construit.

Vous étiez forfait pour la finale, l’an dernier. Est-ce un moteur, de vouloir y revenir ?

Oui mais j’étais content pour l’équipe. J’avais donné, en retrait. Que je sois sur ou en dehors du terrain, je fais le maximum. Mais bien sûr, je suis content d’être là et j’ai hâte d’être en demi-finale.

La Rochelle n’avait jamais joué contre les Saracens. Est-ce une étape importante pour le club de battre ce type d’équipe ?

Bien sûr. Ils ont une équipe énorme, avec beaucoup d’expériences et beaucoup de joueurs qui jouent pour l’Angleterre. On savait que ce serait un gros match pour nous. Ils nous ont mis beaucoup de pression dans nos 22 m. Heureusement, avec notre défense et Levani Botia (sourire), on a trouvé les solutions. L’état d’esprit de l’équipe était énorme aujourd’hui. Parfois, ce n’est pas le talent qui compte. Mais le boulot n’est pas fini.

Comment avez-vous trouvé Exeter en quart de finale ?

Énorme. J’ai beaucoup joué contre les Stormers pendant ma carrière avec les Chiefs, ils ont une très bonne équipe mais Exeter était très, très propre. On sait la qualité de cette équipe. Ça va être un très bon match. Il va falloir faire notre devoir. Mais d’abord, on va se concentrer sur le Top 14. On a deux matchs à la maison avant la demi-finale.