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Top 14 - L'affiche : c’est l’heure des fers de Lens pour le Racing 92

Par Marc Duzan
  • Au match aller à Chaban les Racingmen de Gaël Fickou avait subi. Samedi, il faudra un Racing retouvé pour viser les 6.
    Au match aller à Chaban les Racingmen de Gaël Fickou avait subi. Samedi, il faudra un Racing retouvé pour viser les 6. Icon Sport - Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Le dos au mur avant d’accueillir l’Union Bordeaux-Bègles à Lens, le Racing doit à tout prix écarter la menace girondine pour encore espérer se qualifier…

On ne dit pas que sous nos latitudes, tout le monde se fout royalement du Challenge Cup. On dit simplement que le Racing, fessé par les Lions de Johannesbourg en huitièmes de finale de la moins prestigieuse des compétitions transcontinentales (28-51), a vécu cette élimination comme une libération. Qu’y a-t-il après tout, en filigrane ? Une saison à sauver, pardi ! Soit un défi que la « coupe intertoto », quand bien même elle aurait été remportée par les Ciel et Blanc début mai, n’aurait pu relever. Depuis deux semaines, les Racingmen ont ainsi basculé corps et âme vers le championnat et à ce sujet, la réception de l’Union Bordeaux-Bègles est sinon vitale, au moins majeure. À l’heure actuelle, le Racing est septième à un point du RCT et à cinq journées de la fin de la phase préliminaire, pas vraiment assuré de pouvoir disputer les phases finales de la poule unique.

Chez certains, cela ne provoquerait pas de psychodrame. Mais au Racing, un club qui s’est toujours qualifié depuis sa remontée dans l’élite en 2009, rester à quai au mois de mai serait particulièrement mal vécu par une génération de joueurs voulant éviter d’être la première à connaître cet affront comme par Laurent Travers, le patron sportif de l’entité francilienne : pour sa dernière saison aux commandes de l’équipe, ledit Toto ne supporterait pas d’échouer aux portes du club des six et dans le 92, ses joueurs l’ont bel et bien compris. Ont-ils néanmoins les moyens d’éviter à leur manager une sortie de scène que nul n’a encore osé imaginer, là-bas ? Difficile à dire. Depuis le début de saison, les coéquipiers de Gaël Fickou soufflent le chaud et le froid, tout à la fois capables de coller trente points au RCT à Mayol puis d’en prendre dix de plus à la piaule, face aux soldats roses…

Bientôt, la fin des délocs…

Concernant le Racing, privé de Wenceslas Lauret face à l’Union Bordeaux-Bègles, reste aussi à savoir de quelle manière la deuxième délocalisation de la saison sera négociée : la dernière fois que les Franciliens ont quitté Paris-La Défense-Arena, c’était en décembre dernier pour « recevoir » le Leinster au Havre et passé la gifle, les Ciel et Blanc avaient alors éprouvé toutes les peines du monde à rebondir. Dès lors, le club se met-il en danger en s’exportant au moment des matchs les plus importants de la saison ? D’évidence, oui. Mais entre un match de rugby où cohabitent au maximum 15 000 spectateurs et un concert à guichets fermés de Bruce Springsteen, persiste un delta de plusieurs dizaines de millions d’euros… Et quand « PLDA » fait des bénéfices, c’est le Racing dans son entièreté qui en récolte les fruits…
Le dos au mur avant d’affronter l’UBB dans ce match de la muerte, le Racing aurait néanmoins été plus à l’aise sous le toit d’acier de la salle de spectacle de Nanterre que dans un stade Bollaert qui ne sera guère plein, à l’instant du coup d’envoi. Pour autant, la situation ne semble pas ici irrémédiable et il semblerait qu’après les Jeux olympiques de Paris, les dirigeants franciliens recréent à Colombe - qui accueillera le hockey-sur-gazon pour les JO- un cocon de 15 000 places, tout en conservant six ou huit matchs par saison à Paris-La Défense-Arena. Le but étant ici de rendre les matchs du Racing à «PLDA» exceptionnels, et ainsi de les sacraliser davantage. Qu’on le veuille ou non, la mutation est en marche au Racing, et ce dans toutes les strates de son édifice…

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