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"Mon ambition était jalousée", regrette Dom Einhorn, ancien président de Sarlat

  • Avant de repartir aux États-Unis pour reprendre les affaires, Dom Einhorn poursuit l’animation de conférences dans le domaine du digital.
    Avant de repartir aux États-Unis pour reprendre les affaires, Dom Einhorn poursuit l’animation de conférences dans le domaine du digital. Photo DR
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Dom Einhorn est un homme d'affaires franco-américain qui a fait fortune dans le numérique outre-Atlantique. De retour en France, il a voulu porter un projet ambitieux pour le club de Sarlat, à l'époque en Fédérale 2 : communication, marketing, recrutement majeur et Pro D2 à l'horizon. Mais sa mise en examen a mis fin à tous ces rêves. Aujourd'hui, regonflé par la condamnation d'un témoin de l'enquête qu'il considérait proche, il déballe sa vérité.

Vous aviez décidé avec votre femme de venir à Sarlat. Allez-vous y rester ?

Pour l'instant je suis sur Sarlat. Mais on va remonter bientôt dans ma région, en Alsace, pour me rapprocher de mes parents. On retournera aux « US » une fois cette histoire terminée.

Votre avenir ne s'inscrit donc pas à Sarlat...

Non, non. D'ailleurs, on a décidé de déménager fin avril. À partir de là on attendra la fin de la procédure. Après quoi on retournera aux États-Unis, dans un pays démocratique.

Avez-vous des regrets quant à votre projet de club à Sarlat ?

Aujourd'hui je peux dire que je n'ai aucun regret sur ce que j'ai entrepris dans le rugby, bien au contraire. Malgré les problèmes juridiques qui en ont découlé. C'est une histoire humaine absolument remarquable. Une histoire sportive remarquable elle aussi. Pour la première fois de l'histoire du club nous avons bouclé la saison avec 22 victoires en 22 matchs. Bien sûr j'aime la victoire, les joueurs l'ont aimée aussi. Aussi, tous les liens d'amitié qui se sont tissés à tous les niveaux, grâce au rugby, et qui pour la plupart sont toujours présents aujourd'hui, pour moi c'est absolument remarquable et m'a donné une expérience que je n'ai pas connue auparavant. C'est d'ailleurs une expérience avec laquelle je veux renouer plus tard, quand le moment sera idéal. Toujours dans le rugby, mais probablement pas en France.

Votre ressentiment vis-à-vis de la France semble fort...

Oui, surtout en ce qui concerne mon affaire (juridique, N.D.L.R.). Cette enquête a été ouverte sans aucun élément grave ou concordant. C'est assez clair dans mon dossier. La première phrase dans mon dossier indique que l'enquête a été ouverte suite à « des rumeurs circulant sur Sarlat ». Ensuite on me reproche des faits juridiques et comptables. On m'a mis en examen, et seulement après on est allé questionner mon expert-comptable. C'est quand même incroyable ! L'audience m'a été accordée, non pas dans les délais légaux de quatre mois après ma mise en examen mais un an plus tard. Je suis complètement abasourdi par le système. Je le qualifie d'ailleurs de stalinien et kafkaïen. Je maintiens ces mots, je les réitère.

Estimez-vous que c'est essentiellement le fait du contexte local ?

Tout à fait. J'espère que c'est un problème géolocalisé et pas répandu au niveau national. Sinon je me poserais davantage de questions encore. Je suis en contacts réguliers, de par mon domaine d'activité, avec d'autres entrepreneurs, qui prennent de mes nouvelles et m'interrogent sur cette situation. Je ne les décourage pas de venir en France mais je leur dis de ne surtout pas venir ici. Il y a aussi un racisme et une xénophobie sous-jacents. Bien que je sois alsacien donc français de naissance, on me traite toujours d'américain. Et mon épouse vietnamienne est traitée de Chinoise... Ça dénote un élément assez pervers au niveau local.

Une arrivée progressive et un projet ambitieux

Revenons en arrière si vous le souhaitez... Comment avez-vous rejoint Sarlat en premier lieu ?

En m'installant professionnellement, je suis à la recherche d'un expert-comptable. J'interroge mon ami de longue date, Sarladais de naissance, qui m'a accompagné à mes débuts à Sarlat. Étant chef d'entreprise, il me conseille Jean-Luc Menchon. Quand je lui expose mes structures, il m'accepte en tant que client à condition que je devienne sponsor du club de rugby. Je ricane, il me raconte l'histoire du club, et ça part comme ça. Je ne connaissais pas le club, je n'avais vu aucun match et le sponsoring est démarré. J'ai fait connaissance avec ce monde du rugby en me rendant au stade, en rencontrant les bénévoles et les membres du comité directeur. Jean-Luc me propose d'être « directeur marketing ». Un titre un peu pompeux car c'était une petite association mais il y avait tout à faire. Comme dans la majorité des clubs en France, rien n'avait été fait. L'idée était d'impulser le club, redorer son blason, développer un site web, mettre en place des réseaux sociaux.

C'est là qu'arrive le Covid-19...

Effectivement. Jean-Luc avait la crainte que le club ne subsiste pas. Il n'y avait plus de recettes tandis que les dépenses étaient les mêmes. Il me demande si je suis disposé à m'investir davantage au club. Je lui demande combien. Il me donne une somme qui ne relève plus du mécénat. Quelques jours plus tard, j'accepte avec l'ambition de grandir. Je suis entrepreneur et je n'aime pas les statu quo. L'idée est de se débourber de la situation délicate liée au Covid, et impulser le club à tous les niveaux, effectuer un grand recrutement et viser les divisions supérieures.

Ce projet ne voit-il pas d'opposants ?

Non, on l'a présenté au comité directeur dans sa globalité, les joueurs étaient conviés aussi. L'assemblée était de 150 à 200 personnes. Il y avait un vrai engouement au niveau local.

Dom Einhorn recrute le très expérimenté David Ellis, passé par le XV de France, pour s'occuper de la défense.
Dom Einhorn recrute le très expérimenté David Ellis, passé par le XV de France, pour s'occuper de la défense. Sarlat rugby

N'avez-vous pas été trop ambitieux ? Est-ce que cette ambition n'a pas provoqué des jalousies ?

Je suis tout à fait convaincu de ça. Ai-je été trop ambitieux ? En perspective avec mes ambitions personnelles, je dirais non. Mais le réseau et la mentalité locaux, bien évidemment. Surtout avec le recul que j'ai aujourd'hui. Je ne m'attendais pas à ce que cette ambition soit jalousée. J'ai vécu la majorité de ma vie d'adulte aux États-Unis et je n'ai jamais rencontré cette forme de jalousie. C'est un mal français en général, et encore plus au niveau local. Aux États-Unis, même tes plus grands détracteurs ne te jalousent pas, on est davantage sur l'émulation. Ici c'est destructeur. C'était lisible dès le départ par le biais de certaines publications sur Facebook.

L'ouverture de l'enquête et le rôle de son "ami" Eddie Rios

Mais une enquête n'est pas ouverte suite à des publications Facebook...

L'enquête a été ouverte sur "des rumeurs courant dans le Sarladais", le dossier le confirme. Et il confirme aussi que les perquisitions à mon domicile et à mon bureau n'ont rien donné. Pourtant on continue. Pour cette enquête, on interroge deux témoins sur 165 employés : l'ancien directeur technique, Eddie Rios, et l'ancien directeur financier, Jean Vignon, qui pour des raisons professionnelles n'était déjà plus là. Il ne faisait pas son boulot.

Et ensuite ?

Perquisition, garde à vue à la fin de laquelle je suis présenté à Bergerac à la juge d'instruction. C'est à ce moment que mon avocat d'affaires qui m'a accompagné durant ma garde à vue me dit : « Dom, un mec t'a vraiment assassiné. » Eddie Rios ? Pas possible. Il bosse avec moi depuis seize ans, j'ai tout fait pour lui. Je lui ai tout payé depuis 2006. Ça se chiffre à des dizaines de milliers d'euros, pour lui et pour sa famille. Mon avocat ajoute qu'il a une peur folle de moi. Je me mets en alerte, je le bloque sur tous les comptes auxquels il a accès. C'est là que je découvre, au minimum depuis mars 2017, qu'il nous arnaque. Et c'est le témoin numéro 1 dans l'affaire. De façon motivée, il dit à la juge d'instruction que tous les logiciels développés dans notre structure n'ont aucune valeur. C'est la question qu'elle me pose le 24 janvier dernier. Je lui ai répondu que la plainte contre M. Rios se trouve dans le dossier que je lui ai présenté. M. Rios a été condamné à verser 845 104,02$ pour vol de propriété intellectuelle, détournements de secrets commerciaux, etc... Dans la foulée de la mise en examen, il avait fait une copie de toute la propriété intellectuelle sur tous les serveurs, se l'approprie, et la supprime des serveurs. Alors quand il dit qu'il n'y a aucune valeur dans ce logiciel...

Finalement, cette enquête en France vous permet de lancer un audit et démasquer M. Rios ?

C'est ça. Une fois que je l'ai bloqué de tous les comptes, on dépose une plainte. Je commence à gratter et me rends compte pour la première fois de tout ce qu'il a fait. Je le connais depuis 2006. On s'était rencontré au Panama quand j'y vivais.

Qu'est-ce que la cour a rejeté ?

Simplement le fait qu'aujourd'hui on puisse récupérer ce logiciel. Il n'est pas récupérable car il a été supprimé sur le serveur.

Les dégâts causés par cette affaire

Quel est l'avenir d'Exponential sur ces dossiers-là ?

Il faudrait les recréer et partir d'une base de connaissances, ce qui prendrait énormément de temps. Je ne pense pas qu'on le fera. C'est une perte sèche.

Et où en est l'entreprise aujourd'hui ?

Elle subsiste mais elle végète. Il n'y a pas de salarié depuis un an.

Qu'est devenu votre investissement dans le club ?

Durant cette saison assez faramineuse par ailleurs, nous avions signé plusieurs contrats de partenariats pour les saisons à venir, dont un avec une boîte spécialisée dans le café à hauteur de 500 000€. Nous avions également conclu un accord avec un fonds d'investissement britannique, Evrensel Capital Partners, géré par un ancien joueur de rugby qui a 77 ans. Il allait nous suivre à hauteur de 6 millions d'euros sur les saisons à venir.

Ces contrats de partenariats sont donc partis en fumée ?

Pour être plus précis, ce sont des contrats commerciaux sur la marque Sarlat rugby qui était une SAS. Et de son côté, cette SAS avait une convention de partenariat avec l'association et lui reversait des sommes annuelles comme dans tous les clubs. En étant mis en examen, ces potentiels partenaires se retirent.

Vos interrogations semblent aller plus loin...

Je gratte car j'ai des grands doutes. Plus que des doutes, vu ce qu'il s'est passé avec l'administrateur judiciaire. Je voulais savoir si des gens étaient au courant de ces investissements à venir. Ça pouvait leur faire encore plus peur ! Qui dit plus d'argent, dit budget plus conséquent et dit recrutement plus ambitieux. C'est l'objectif qu'on s'était fixé : la Pro D2 en cinq à sept ans. Tout le monde en France, comme d'habitude, a rigolé, on nous a raconté qu'on allait se casser la gueule. Puis on gagne notre premier match, le deuxième... jusqu'à 22 d'affilée. La montée était assurée tant sur le plan sportif qu'administratif en Fédérale 1. Le but était de continuer sur cette lancée, malgré l'ajout des divisions nationales.

La reprise de l'activité de vos sociétés et du club n'était-elle pas possible plus tard ?

François Bourgeois (directeur sportif de Sarlat depuis la fin de saison dernière, N.D.L.R.) peut le confirmer : l'administrateur judiciaire lui a dit qu'il fallait « s'assurer à tout prix que M. Einhorn ne reprenne plus en main ce club. »

Cet administrateur judiciaire est celui qui gère à ce moment-là les sociétés (dont la SAS du club de rugby) et vos comptes personnels ?

Tout à fait, et c'est lui qui a opéré les prélèvements vers ses comptes.

Disons que c'est un faux départ. J'ai des ambitions dan sle rugby qui sont partagées par certains clubs

Soupçonnez-vous d'autres personnes d'avoir divulgué certaines informations ?

Je ne veux pas paraître complotiste. Mais avec le recul et les informations que j'ai, et vu l'absence de document rajouté à ma procédure un an après ma mise en examen...

Que voulez-vous dire ?

Les enquêteurs sont en possession de mes ordinateurs, mes téléphones, notre plate-forme de coworking Basecamp, mon compte Gmail depuis le premier jour, soit la perquisition. C'est-à-dire que je leur ai donné avant la mise en examen toutes les clés. Parce que toutes les informations qui confirment mon innocence et qui culpabilisent ceux qui m'accusent sont dans leurs mains depuis un an. Et elles n'ont jamais été exploitées. J'aimerais bien en connaître la raison.

Pour vous, le dépaysement de Bergerac à Paris est-il une bonne chose ?

Complètement ! Ce n'est pas un transfert anodin. C'est la Cour de cassation de Paris qui a estimé que l'écosystème local n'était pas serein au départ.

Allez-vous lancer d'autres actions en justice ?

Je me réserve tous les droits. Il est certain que d'autres démarches seront lancées. Celle dont je peux parler, c'est celle qui est en cours aux États-Unis contre l'administrateur judiciaire pour piratage de mon compte américain et transfert illégal de fonds depuis mon compte américain vers celui de l'administrateur en France.

À combien peut-on estimer les pertes financières et en termes d'emplois ?

En tout et pour tout, une bonne soixantaine d'emplois ont été détruits par cette procédure. Sachant que tous ces employés étaient venus à Sarlat avec leurs familles. Les entrepreneurs locaux, notamment les restaurateurs sarladais, se plaignent de leurs pertes. Les pertes sèches, directes en investissement, se chiffrent entre un et deux millions d'euros. Les pertes indirectes sont relatives aux opportunités retirées par cette mise en examen, notamment l'énorme investissement sur Sarlat Rugby team, de la part du fonds britannique Evrensel Capital Partners : entre 5 et 7 millions d'euros ; et deux contrats de partenariats déjà signés d'une valeur de 750 000€ pour la saison actuelle.

Quelles sont vos contraintes personnelles ?

Je peux aller au stade mais je n'ai pas le droit de parler aux joueurs. On me demande de m'expliquer sur des faits comptables en m'interdisant de contacter mon expert-comptable. Aucune raison n'est donnée. On me reproche de ne pas avoir déposé mes comptes au greffe ? J'avais six mois pour le faire ! Les abus de biens sociaux sont complètement imaginaires.

On m'a empêché d'avoir tout moyen de me défendre

S'agissant de l'affaire du véhicule acheté pour mon père, les enquêteurs ont les documents prouvant que c'était un retrait d'un compte courant d'associés positif en ma faveur. La mise en examen d'Exponential (en France, N.D.L.R.) m'empêche de récupérer ce qui m'est encore dû. Sur le contrôle judiciaire, on m'a tout saisi : près d'un million d'euros sur les différentes structures sans aucun justificatif, mon compte joint avec mon épouse, qui est à son nom alors qu'elle n'a rien à voir avec la procédure. On m'a empêché d'avoir tout moyen de me défendre. Pour s'approprier des fonds de mon compte américain, l'administrateur judiciaire l'a piraté.

Avez-vous l'obligation de vous rendre au commissariat pendant les matchs ?

Au départ, c'était deux fois par semaine. Ça a duré près d'un an. Mes avocats ont fait appel de cette demande. Aujourd'hui, c'est deux fois par moi.

Pour vous, différents protagonistes de votre cas sont liés ?

Je ne veux pas incriminer ces gens mais je me pose toutes les questions parce que tout ce qui se passe est injustifié et injustifiable.

Son avenir en entreprise... Et dans le rugby

Aujourd'hui, quel est votre état d'esprit ?

Au départ, quand les flics viennent chez moi, je ne suis pas surpris. Cela fait six mois qu'on me raconte qu'ils devaient descendre. Je ne m'attendais pas toutefois à la brutalité stalinienne de cette procédure. Sans aucun justificatif, sans aucun élément grave et concordant, on me retire tous mes droits, comme à un terroriste. Peut-être même pire, puisque je n'avais pas le droit à l'anonymat et le lendemain de ma mise en examen, j'étais dans Sud-Ouest, sur France 3, France Bleu... On m'accusait de tous les maux.

Et après ?

Je devais me scinder en deux sinon je devenais fou. Me défendre malgré le retrait de tous mes moyens financiers et humains. Et en même temps, pour garder la tête saine, pouvoir me focaliser sur ce que j'aime faire, mon domaine le numérique. Entre février et mai 2022, j'ai beaucoup de mal. Les deux premières semaines, je réponds à tous les chefs d'accusation dans un écrit de 400 pages qui n'a toujours pas été exploité vu la lenteur de la procédure. J'aurais dû être entendu début juin par la juge d'instruction mais elle a attendu fin janvier 2023 pour le faire. Un an après ma mise en examen, on me donnait ma première occasion de me défendre sur les faits qu'on me reproche.

On vous sent ennuyé tant par le fond que par la forme...

D'abord j'ai dû trouver un avocat parce que je n'ai jamais eu ce genre de problèmes dans aucun pays. Ensuite, j'ai été frappé par la procédure... Sur les saisies, on avait deux semaines pour faire appel. Sinon, tu perds tous tes droits et les fonds qui ont été saisis. Ces appels ont été entendus une première fois le 21 décembre dernier. L'avocat général de la cour d'appel de Bordeaux rejoint mes avocats en disant qu'il n'y a aucun élément justifiant ces saisies. Ils viennent d'interpeller quelques jours plus tôt la juge d'instruction de Bergerac en lui donnant un délai de deux mois pour justifier ces saisies. Les justificatifs, qu'elle n'a jamais fournis, devraient être antérieurs à ma mise en examen.

De façon générale, quel est le message que vous souhaitez porter ?

C'est mi-figue mi-raisin. Je suis toujours dans cette version kafkaïenne des choses. On ne m'a toujours pas expliqué pourquoi après un an on n'a pas exploité tous les éléments que j'avais fournis. Ils prouvent mon innocence et la culpabilité de certains, dont les témoins. Y compris l'administrateur judiciaire lui-même. Et j'aimerais en finir le plus rapidement possible, ce qui est évident, pour poursuivre ma vie. J'ai mis une grosse parenthèse dans ma vie, mon épouse est traînée dans tout cela...

Je suis contacté quasiment quotidiennement par des clubs de Top 14, Pro D2, Nationale et à l'étranger

Vous avez parlé d'un avenir en Alsace avant de retourner aux États-Unis. Est-ce pour lancer un nouveau projet dans le numérique ?

Je n'ai jamais arrêté mes projets dans le numérique. Ils sont toujours en cours pour la plupart. J'ai pu en mijoter de nouveaux entre-temps. C'était difficile de passer d'une soixantaine de personnes à travailler tout seul. Mais d'un côté, ça m'a apporté un recul que je n'avais pas eu depuis des années et des nouvelles perspectives sur les choses. Je ne vous cache pas que j'ai été contacté par de nombreux clubs français de standing pour le développement de leur marque, le développement des ressources commerciales etc...

En Top 14 ?

En Top 14, Pro D2 et Nationale, ainsi que d'autres clubs anglais et américains qui nous suivaient. Je suis contacté quasiment de façon quotidienne (il est appelé par un club de Nationale à ce moment, rigole et le montre). Tiens, vous voyez ?

Quel est votre ressenti sur le rugby ?

Je n'ai aucune rancune envers le rugby, bien au contraire. J'ai une rancœur certaine vis-à-vis de la procédure lancée contre moi, voire, de façon plus générale, vis-à-vis du système judiciaire français qui m'a mis dans cet état. La lenteur des choses est extravagante. Les accusateurs ont plus de droit que le mis en examen, bien qu'ils soient potentiellement plus incriminés que moi sur l'affaire. Mais au niveau rugby, je suis plus fan que je ne l'étais au départ.

Voyez-vous un futur dans le rugby ? Un retour improbable à Sarlat est à exclure ?

C'est clair. Disons que c'est un faux départ. J'ai eu des ambitions dans le rugby qui sont partagées avec certains clubs qui ont apprécié ce qu'on a pu faire avec un petit club de Fédérale 2. Certaines solutions développées au niveau local s'appliquent à des clubs plus grands évoluant aux échelons supérieurs. J'en suis devenu conscient au fur et à mesure que ces clubs m'ont contacté, en évoquant leurs problèmes.

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