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Les Bleues vont crescendo dans le Tournoi

Par Simon VALZER
  • Pour leur premier match en France dans ce Tournoi des 6 Nations, les Bleues ont déroulé et notamment Emilie Boulard qui a inscrit un triplé.
    Pour leur premier match en France dans ce Tournoi des 6 Nations, les Bleues ont déroulé et notamment Emilie Boulard qui a inscrit un triplé. Icon Sport - Sandra Ruhaut
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Deux semaines après leur victoire en Irlande, les Bleues ont encore affiché des progrès en balayant l’Ecosse. De bon augure avant d’affronter le pays de Galles et l’Angleterre, des adversaires d’autres calibres…

Le public breton voulait une fête, il l’a eue. Il y a d’ailleurs largement contribué en se rendant massivement au Stade de la Rabine, que les Bleues n’ont eu aucun mal à remplir. Avec 10 044 spectateurs, l’enceinte vannetaise était quasiment aussi pleine que le 17 mars dernier, quand les Vannetais ont reçu le leader oyonnaxien, le soir où le record d’affluence de 10 056 spectateurs a été fixé : "Avec ce public, on avait une joueuse de plus sur le terrain", souriait la capitaine Audrey Forlani qui, malgré une grosse béquille subie à la cuisse, avait le sourire aux lèvres. Et il y avait de quoi : un ciel bleu azur, un soleil éclatant, des températures idéales pour jouer au rugby et un festival offensif riche de neuf essais… et surtout aucun encaissé.

Alors certes, les futures adversaires des Bleues (les Galloises et les Anglaises) leur imposeront certainement une résistance d’un autre calibre. Mais jusqu’ici, les protégées du duo Mignot-Ortiz sont dans les clous. Un de leurs premiers objectifs était d’avoir la meilleure défense de la compétition. Après trois journées et avec seulement deux essais encaissés, elles sont toujours à égalité avec les Anglaises qui restent la référence de la compétition. La veille, les Red Roses avaient fait une véritable démonstration de force (3-59) en balayant des Galloises qui grâce à leurs progrès certainement expliqués par leur nouveau statut professionnel avaient remporté deux victoires.

Un large succès qui s’est toutefois dessiné en deux temps : "On a eu du mal à imposer notre jeu sur la première mi-temps. On a sûrement mal trié nos ballons dans notre camp, ce qui nous a empêché de la tenir ou de la renverser de la meilleure des façons", expliquait le sélectionneur David Ortiz. Peu aidées par un jeu au pied encore hésitant, malgré la présence de Jessy Trémoulière, les Bleues ont eu quelques difficultés à sortir de leur moitié de terrain ou à finir des coups dans le camp adverse, à l’image de ce jeu au pied par-dessus tapé un peu vite par Pauline Bourdon après une percée d’Assia Khalfaoui à la 21e minute.

Boulard : "On s’est libérées"

C’est en début de deuxième mi-temps que les Bleues ont fait la différence, et ont assommé leurs adversaires en marquant quatre essais en onze minutes par Emilie Boulard (auteure d’un doublé), Gaëlle Hermet et Gabrielle Vernier. Comment expliquer un tel changement ? "On a pratiqué un jeu de dépossession en première mi-temps, cela nous a permis de prendre le score et cela nous a donné de la confiance. On a senti qu’on était bien connectées alors on s’est lâchées." Offensivement, les Tricolores ont encore progressé : "Comparé au premier match contre l’Italie, cela n’a rien à voir, relevait l’arrière Emilie Boulard. On a été plus précises. On a beaucoup plus joué. On s’est lâchées, on s’est libérées. C’est ce qui nous a permis de prendre autant de plaisir." À l’image d’une Gabrielle Vernier que l’on a vue un peu empruntée en début de match avant de réussir d’impeccables passes après contact en deuxième mi-temps pour servir ses partenaires.

Les Tricolores se sont également montrées plus efficaces dans les zones de marque : "On a eu très peu de gâchis", se félicitait Boulard. Parmi les secteurs à améliorer, on relèvera toutefois le jeu au pied, qui a manqué de précision tant dans l’occupation que face aux perches : "On a parfois utilisé le pied par défaut, sans de réelle volonté. Face à un triangle arrière écossais, c’était dangereux", soulignait David Ortiz. Une carence qui devient désormais redondante et qu’il faudra corriger le week-end prochain au Stade des Alpes, face aux Galloises…

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