Abonnés

Top 14 - Et si ce Racing 92 allait plus loin qu'on ne le pensait…

Par Marc DUZAN
  • À l’ultime minute de jeu les Racingmen ont bénéficié d’un essai de pénalité leur permettant de l’emporter face à des Bordelais qui menaient presque toute la rencontre.
    À l’ultime minute de jeu les Racingmen ont bénéficié d’un essai de pénalité leur permettant de l’emporter face à des Bordelais qui menaient presque toute la rencontre. Icon Sport - Icon Sport
Publié le
Partager :

Et si le Racing, bouffé puis dominant à Lens, créait la surprise en championnat ? Et si contre toute attente, le club du 92 finissait plus fort qu’on aurait pu le penser ?

Il y a, dans la dernière victoire miraculeuse du Racing, de quoi rire et de quoi pleurer : « En première mi-temps, soufflait Laurent Travers en fin de match, on a été totalement inexistant. On a laissé les Bordelais venir dans notre camp, on n’a jamais créé le danger et globalement très mal défendu… » Dominés sur tous les impacts, renversés en mêlée fermée par leur ancien coéquipier Ben Tameifuna, plus que timides et maladroits dans le jeu courant, les coéquipiers de Gaël Fickou n’eurent d’abord pas vraiment l’air, à Lens, de jouer leur dernière carte en vue de la qualification. Et au moment même où Nicolas Deporteere donna d’un essai magnifique seize points d’avance à l’Union Bordeaux-Bègles, on fut même nombreux à se résoudre, en fait, à donner rendez-vous au club des Hauts-de-Seine à la saison prochaine. « À ce moment-là, expliquait pourtant Ibrahim Diallo, notre capitaine (Gaël Fickou, N.D.L.R.) nous a regroupés au pied des poteaux et nous a parlé. Il nous a demandé de tout donner et de tout tenter. On l’a écouté et on a bien fait. » Car il y eut un monde, voire davantage, entre le Racing incolore et inodore du premier acte et l’équipe qui disputa les trente dernières minutes de jeu. Il y eut même une telle disparité entre ces deux entités qu’au bout du bout, on se dit que le rugby doit avoir en lui quelque chose de spécial, pour accoucher week-end après week-end de pareils scénarios.

« Notre équipe a une âme, poursuivait Travers après la rencontre. La réaction qu’elle a eue samedi en est atteste. Il faut donc rééditer ça au plus vite, si l’on veut se qualifier. » Il est ainsi avéré que cette équipe du Racing, trois semaines après avoir renversé le derby francilien en infériorité numérique, a pour elle un indéniable « instinct de survie » (Henry Chavancy), quelques kilomètres de tripes et une sérieuse paire de b…, si vous voulez bien nous accorder ce trait de grivoiserie. Mais elle compte aussi sur certaines des individualités les plus talentueuses du championnat et passé cette rencontre remportée sur un coup du sort, on ne saurait ignorer que l’entrée de Finn Russell, prompt à donner un regain d’énergie à une formation qui en manquait cruellement jusqu’à lui, a totalement changé la face de ce match. « Finn est quelqu’un de talentueux, quelqu’un qui fait bien jouer l’équipe mais comme le fait souvent Antoine (Gibert), disait Chavancy dans le Nord. Quand l’un est moins en forme, l’autre prend le relais. Ça va dans les deux sens. »

Habosi a tout d’un phénomène

Que Laurent Travers ait réussi un coup de poker majuscule en faisant entrer six joueurs d’un coup à la 45e minute (Warrick Gelant, Henry Chavancy, Finn Russell, Ali Oz, Peniami Narisia et Eddy Ben Arous) est une évidence. Que son équipe compte depuis quelques jours sur une nouvelle arme atomique en est une autre. Après avoir cherché ses marques lors de ses deux premières sorties, le Fidjien Vinaya Habosi semble donc avoir pris la pleine mesure du Top 14 et samedi, fut simplement renversant face à l’UBB : plus rapide que ne le laisseraient croire ses 95 kg, solide comme mille à l’impact, l’ancien joueur des Fidji Drua est bien la bombe que l’on nous avait vendue il y a quelques mois, lorsque le Mélanésien donna son accord au club des Hauts-de-Seine. Et si d’ici peu, le paquet d’avants francilien, sanctionné six fois en mêlée fermée à Lens, retrouve un tant soit peu d’assise, on a aucun mal à imaginer les dégâts que pourrait causer un tel phénomène sur les défenses adverses… Ça va saigner, n’est-ce pas ?

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?