Top 14 - Bayonne retient le caractère

Comme un paradoxe, au sortir de ce voyage en Charente-Maritime. Jamais, cette saison, le club basque n’avait inscrit aussi peu de points lors d’un match de championnat. La barre était fixée à quatorze, elle est descendue à six. Pour autant, l’impression générale apparaît bien meilleure que celle entrevue ne serait-ce qu’en mars, mois noir pour les croissantes ambitions de phases finales. L’indiscipline crasse, matérialisée par dix-huit coups de sifflet, objectez-vous ?

Très peu pour Grégory Patat, davantage porté sur le manque de réalisme. Mais qui, avant toute chose, loue l’attitude de ses troupes. « Je voulais des soldats. Tout le monde a pris ses responsabilités. Ça fait plaisir. L’Aviron a montré une belle image et un gros caractère. J’ai aimé. C’est un rouleau compresseur en face, une machine à gagner, il ne faut pas se pousser. Si on n’avait pas été à ce niveau, on aurait pu en prendre 40 ou 50 !" Le manager de Bayonne en sait quelque chose, il a officié jusqu’en 2021 dans les rangs jaune et noir. "On était venu chercher l’état d’esprit, c’est chose faite. » Guillaume Martocq se satisfait, aussi, quelque part, de cette copie rendue sur la pelouse du champion d’Europe en titre.

« Un gain de temps pour la saison prochaine »

« Ça faisait deux matchs qu’on avait perdu un peu notre force de la saison, n’oublie pas le centre. On fait quand même un bon match. Mine de rien, on était tout de même dans les clous jusqu’à la 60e. » Et cette tentative de maul avortée devant l’en-but rochelais, qui aurait pu permettre de revenir à six points au tableau d’affichage. « Ce que j’attends, maintenant ? S’améliorer d’un week-end à l’autre, amener du contenu, montrer qu’on est une équipe qui grandit parce que ça servira pour la saison future, se projette Patat. L’erreur serait de se démobiliser, de dire que notre saison est terminée. Mais là, c’est un gain de temps pour la saison prochaine, parce qu’elle sera compliquée, aussi.  C’est toujours ça de pris, alors, non ?