Top 14 - Brive s’est « tué par trois fois »

Un début de match parfait. 14 à 0 face au vent, une défense agressive, une discipline au rendez-vous, deux entrées dans les vingt-deux mètres parisiens pour deux essais, un public retrouvé qui pousse derrière les siens. Les Brivistes ne pouvaient pas rêver mieux pour retrouver un peu de confiance, eux qui n’ont plus gagné en Top 14 depuis le 7 janvier, soit sept défaites de rang. Et puis tout s’est soudainement délité, comme si les mauvaises habitudes de cette saison revenaient aussi vite qu’elles étaient parties… « Il y a une faute à quatre-vingts mètres de notre ligne qui n’a vraiment pas lieu d’être, et on se retrouve sous nos poteaux… Quand vous êtes derniers du Top 14, que vous menez 14 à 0 contre le troisième. Le peu de confiance que vous avez construit en vingt minutes, vous le dilapidez en cinq secondes ! C’est ça la réalité de cette équipe. Le moindre fait de jeu peut entraîner l’équipe dans une spirale négative », constatait le manager corrézien Collazo, avant de reprendre : « On s’est tué une première fois, car au total on s’est tué par trois fois… »

Référence à la deuxième réalisation parisienne où les Brivistes se font prendre naïvement par un petit jeu au pied par-dessus d’Arthur Coville, et à ce retour des vestiaires catastrophique avec un coup d’envoi trop court amenant le troisième essai stadiste après un mouvement en première main, « mal défendu collectivement derrière » selon les termes de Thomas Laranjeira. Et voilà comment les Corréziens sont passés d’un 14 à 0 à un 14 à 21 ! « On peut parler de stratégie, de tout ce que vous voulez mais l’équipe est tellement démobilisée sur la confiance, expliquait Patrice Collazo… On avait les cartes en mains après vingt-cinq minutes, on n’a pas su jouer la bonne donne. »

« Je vais surtout poser la question aux joueurs… »

Avec cette huitième défaite à domicile, l’objectif du maintien s’éloigne un peu plus encore pour des Brivistes qui reprennent tout de même un point sur Perpignan au prix d’une dernière révolte conclue par Mathis Ferté après la sirène. « Le constat, il est là : il reste quatre matchs et on est à huit points de Perpignan. Ne me demandez pas si c’est encore possible, je vais surtout poser la question lundi aux joueurs pour savoir si pour eux c’est possible car c’est le plus important , conclut Patrice Collazo.